Mgr Mihai Frăţilă, évêque gréco-catholique de Bucarest, déclare dans Famille chrétienne :
Ces sept évêques portent avec eux toute l’histoire de l’Eglise gréco-catholique de Roumanie qui a souffert le martyre. Leur béatification nous dit que la paix de la conscience et la fidélité à la vérité tout entière est le juste chemin de l’Église. On entend parfois dire que, si les Églises de l’Est ont tant souffert pendant le communisme, c’est parce qu’elles n’ont pas su dialoguer. Mais c’est une insulte ! Pourquoi faudrait-il parler avec le diable et mener un dialogue qui n’est pas possible ? Ces évêques ont reçu la grâce de reconnaître la mentalité du malin, ses embuches, ses projets. Il s’est concentré sur leurs vies pour les persécuter. Cela arrive souvent dans la bataille spirituelle. Le mal affronte avec toujours beaucoup plus de dureté ceux qui le reconnaissent et aperçoivent ses machinations.
En quoi la vie exemplaire de ces évêques peut-elle aider les croyants d’aujourd’hui ?
Pour l’Église, cette béatification n’est pas seulement un point d’arrivée. C’est en quelque sorte aussi un début, l’indication d’un chemin, celui du Seigneur, glorieux par sa Croix et sa mort puis sa Résurrection. On ne peut donc pas reléguer la figure de ces évêques dans un musée. Ce n’est pas terminé. Car cheminer sur les pas du Christ c’est toujours affronter la bataille. Le Christ le dit lui-même : j’ai vaincu le monde, mais vous aurez beaucoup à faire.