Lu sur Sandro Magister :
"Le pape François s’est rendu, le dimanche de la Sainte Trinité, à la
paroisse Sainte-Élisabeth-et-Saint-Zacharie, qui est située à l'extrême
nord de Rome. C’était la première étape d’une série de visites aux
paroisses de la ville. Elle s’est tout de suite distinguée par un
certain nombre de caractéristiques originales. Le pape est arrivé
de bon matin, en avance sur l’horaire annoncé. Pour commencer, il a
voulu rencontrer un à un les enfants, une cinquantaine, qui ont été
baptisés au cours de l’année dernière, ainsi que leurs parents. […]Une
deuxième nouveauté de la visite a eu lieu peu de temps après. Le pape
est entré dans la sacristie, dont il a fermé la porte et, avant de
célébrer la messe, il a confessé, l’un après l’autre, huit paroissiens
choisis au hasard. Ils auraient dû être cinq, mais il s’en est ajouté
trois qui n’étaient pas prévus. Le chroniqueur de "L'Osservatore Romano"
a écrit : "Lorsque cette porte s’ouvrait, elle était franchie par une
personne dont le visage était rayonnant et, dans la plupart des cas,
baigné de larmes". […] Le pape François, pour sa part, a
voulu confesser dans une paroisse, tout de suite avant la messe. Il a
donné le bon exemple aux prêtres et aux fidèles. Il a voulu faire
percevoir le lien entre la confession et la communion, que l’on ne doit
recevoir que lorsque l’on est "dans la grâce de Dieu".Une
troisième nouveauté, mais celle-là est moins inattendue, a eu lieu au
moment de l’homélie. Le pape a laissé de côté le texte qui avait été
préparé et il s’est livré à une improvisation totale, créant avec les
enfants présents aux premiers rangs un dialogue alternant questions et
réponses, dans le style du catéchisme classique, sur le thème de la fête
du jour, la Sainte Trinité. […]Quatrième nouveauté. La
communion. Habituellement, le pape Bergoglio ne la donne à personne. Il
ne veut pas – et il l’a dit – que se présentent devant lui, pour la
recevoir, des personnes qui cherchent à se faire de la publicité ou,
pire encore, dont la position vis-à-vis de la doctrine et de la morale
de l’Église n’est pas claire. […] Mais,
cette fois-ci, le pape François a bel et bien donné la communion. Aux
seize enfants, garçons et filles, qui l’ont reçue de ses mains pour la
première fois, mais aussi aux dizaines d’autres enfants qui avaient fait
leur première communion à la paroisse au cours des mois précédents. Il
ne l’a donnée qu’à eux, qui étaient l’image du cœur pur avec lequel on
doit s’approcher du sacrement. Ils l’ont reçue debout et non pas à
genoux comme avec Benoît XVI. En tout cas, le pape François a clairement
voulu donner de l’importance à la sainteté de ce moment qui constitue
un point culminant de l'initiation chrétienne. […]"