En 2012, Karen King, professeur de l'Université Harvard, avait affirmé détenir un fragment de papyrus en langue copte capable de lever un coin du voile sur la vie privée de Jésus. Une courte phrase, lisible dans les lignes en copte du papyrus, attire particulièrement l'attention des chercheurs spécialisés sur la Bible: "Jésus leur a dit: Ma femme".
En 2015, les scientifiques ont analysé l'encre du fragment de papyrus présumé être une traduction copte du IVe siècle et ont conclu que "L’Evangile de la femme de Jésus" n’était pas un faux. Pourtant, cette conclusion n'avait pas persuadé tous les historiens. Certains scientifiques remarquent qu'il est facile de se procurer des feuilles de papyrus ancien sur le marché. De même, ils précisent que les analyses chimiques de l'encre ne prouvent qu'une composition similaire à l'encre ancienne, une substance simple à fabriquer avec de la suie de bougie et de l'huile. Aujourd'hui, de nouveaux éléments indiquent que le papyrus ne serait certainement pas authentique. Une longue enquête d'Ariel Sabar, de The Atlantic, revient aux sources de ce papyrus. De nombreux critiques avaient montré des erreurs de grammaire dans la formulation du papyrus qui auraient indiqué qu'il n'était pas authentique. Le propriétaire du manuscrit, qui l'a confié à Mme King, et dont elle n'avait pas bien précisé les sources, est l’Allemand Walter Fritz qui a un passé controversé. Il a déclaré à un correspondent qu'il était propriétaire du papyrus qu'il avait acheté chez un commerçant américain, Hans-Ulrich Laukamp, en 1999. Ce dernier avait lui-même acquis le papyrus à Potsdam, en Allemagne communiste, en 1963. Finalement, les journalistes ont appris qu'en 1995 Walter Fritz a fondé la société Nefer Art vendant des œuvres d'art antiques. Sa réputation a été entachée par le fait qu'il a lancé plusieurs sites porno sur lesquels il publiait notamment des vidéos de sa femme avec d'autres hommes. Ayant appris tous ces faits, la chercheuse Karen King a déclaré que Walter Fritz lui avait menti sur les origines du papyrus et que le document serait finalement un faux.
Le Salon Beige l'avait déjà dit et répété en 2012, 2014, 2016 puisque cette intox ressort dans la presse tous les 2 ans… Il faut constater que la grosse presse, qui a fait répandu cette intox, est beaucoup moins réactive pour publier un démenti. L'AFP n'a toujours rien publié.