Lu sur Benoît-et-moi :
"Vous vous souvenez de l'«Evangile de l'épouse de Jésus»? Il y a une paire de mois, le professeur Karen King de la Harvard Divinity School,
a présenté avec un grand battage médiatique la découverte d'un petit
fragment de papyrus du IVe siècle en langue copte dans lequel Jésus se
voyait attribuer les mots «ma femme». Sa thèse – écrit dans un article
qui sera publié en Janvier dans la revue théologique de la prestigieuse
université américaine – était qu'il s'agissait d'une nouvel Évangile
apocryphe qui témoignerait que le célibat de Jésus était un sujet
discuté dans les communautés chrétiennes des premiers siècles.Dès
le début, certains avaient déjà mis en doute l'authenticité du
fragment, en notant un certain nombre de bizarreries. Mais aujourd'hui,
Andrew Bernhard, spécialiste des Evangiles anciens formés à Oxford, va
beaucoup plus loin en expliquant comment selon lui «ce faux» aurait été
fabriqué. Bernhard soutient en effet qu'il s'agit d'une combinaison très
grossière de quelques phrases tirées de l'Évangile de Thomas,
l'Evangile (apocryphe) copte retrouvé en 1945 parmi les papyrus de Nag
Hammadi, en Égypte. Et il ajoute qu'il a même identifié un certain
nombre de coïncidences typographiques suspectes avec la traduction
interlinéaire copte/Anglais de ce texte, supervisée par Michael Grondin
et accessible à tous ici. […] Et comme preuve de cette
thèse, il cite le fait que le fragment contiendrait même une erreur typographique qui se trouve telle quelle dans le livre publié par Michael Grondin. […]"
La presse relaiera-t-elle cette étude comme elle a rapporté la "découverte" ?
JeanIII
De même que la presse si elle médiatise les caricatures de Mahomet (ce qui n’est que provocation) se garde bien de dire qu’il n’existe aucune preuve historique de son existence (ce qui est scientifiquement vérifiable).