Les députés européens ont approuvé mercredi le traité de Lisbonne par 525 eurodéputés contre 115 et 29 abstentions. Plusieurs élus ont critiqué le choix de la ratification parlementaire au détriment du référendum. Les Britanniques Nigel Farage (Indépendant-démocrate) et Jim Allister (non inscrit) ont déclaré :
"On impose ce texte aux citoyens sans leur demander leur avis".
L’Irlandaise Mary Lou McDonald (Groupe de la gauche unie-GUE) a renchérit :
"Qui a peur de la voix du peuple ?"
Le souverainiste danois Jens Peter Bonde (Indépendant-démocrate) a surenchéri :
"On n’a pas le droit de refuser le contrôle démocratique sur ce texte".
Une dizaine d’élus eurosceptiques britanniques ont ensuite manifesté leur réprobation durant le vote. Vêtus d’un T-shirt jaune portant la mention en anglais "Too chicken for referendum" (trop poules mouillées pour un référendum), il ont ponctué chacune des étapes du scrutin par des caquètements.
A l’entrée de l’hémicycle, une poignée d’eurodéputés britanniques eurosceptiques avaient déposé 2 urnes et des bulletins invitant le Premier ministre britannique Gordon Brown à "honorer sa promesse d’organiser un referendum". Outre le référendum irlandais, la meilleure chance de voir le traité ne pas entrer en vigueur serait que le processus ne soit pas achevé lors de la prochaine alternance au Royaume-Uni – dans ce cas, les Conservateurs trouveraient peut-être le courage de dénoncer la ratification par leur pays et de soumettre le texte à référendum.