Rentrée bien maussade pour le monde du patrimoine historique. Les chiffres font froid dans le dos :
- A périmètre constant, le budget de l’État consacré aux monuments historiques est passé de 380,8 millions d’euros de crédits de paiement en 2007 à 303,8 millions d’euros en 2008, soit une baisse de 20%;
- Les crédits de l’État alloués en 2008 aux Directions régionales des affaires culturelles (DRAC) ont baissé de -20 à -40% par rapport à 2007;
- Les communes de moins de 2000 habitants qui concentrent 65% des monuments en péril sont délaissées au profit des des grands chantiers et des grandes villes;
- L’endettement des DRAC qui représentent deux années de crédits engagés culmine à hauteur de 600 millions d’euros. Les DRAC de Rhône-Alpes et de Bourgogne doivent renoncer à tout nouvelle commande de chantier, faute de crédit;
- On compte aujourd’hui 41% de monuments classés en état défectueux contre 32% en 2002;
- L’aide publique aux monuments historiques privés, soit la moitié du patrimoine historique français, ne cesse de décroitre pour toucher un plancher de 7%…
La Demeure Historique, le groupement français des entreprises de restauration de monuments historiques (GMH) et les Vieilles Maisons Françaises appellent la tenue d’une conférence sur l’avenir du patrimoine qui réunirait tous les acteurs de ce secteur. Pendant ce temps, le ministère de la Culture s’apprête une fois de plus à se réjouir du succès populaire que vont rencontrer les 20 et 21 septembre les Journée européennes du patrimoine et l’argent est gaspillé auprofit d’exposition-business.