Lu dans Présent :
"Vingt-cinq ans jour pour jour après son assassinat par la police politique communiste, la sinistre et redoutable SB, le 19 octobre 1984, le président polonais Lech Kaczynski a décerné lundi à titre posthume l’Ordre de l’Aigle blanc, la plus haute distinction polonaise, au père Jerzy Popieluszko, l’aumônier de Solidarnosc, dont le souvenir et l’exemple doivent rester vivaces pour les nouvelles générations.
La cérémonie s’est déroulée à l’issue d’une messe solennelle célébrée par l’archevêque de Varsovie, Mgr Kazimierz Nycz, en l‘église de Saint-Stanislaw Kostka, […] où le père Popieluszko avait décidé dès le lendemain de l’instauration l‘état de guerre, le 13 décembre 1981 par le général Jaruzelski, de célébrer chaque mois une «Messe pour la Patrie et tous ceux qui souffrent pour elle» qui réunissait le dimanche soir des milliers d’habitants de la capitale ayant le courage de défier la loi martiale. […]
Enlevé par trois officiers de la SB le 19 octobre 1984, après avoir célébré à Bydgoszcz (centre du pays) sa dernière messe, le père Popieluszko fut retrouvé mort quelques jours plus tard ligoté et atrocement mutilé dans un sac jeté dans les eaux de la Vistule, à 120 km au nord de Varsovie. […] Assassiné dans la force de l‘âge (il n’avait alors que 37 ans) parce qu’il voulait continuer à prêcher « à temps et à contretemps » la vérité quoi qu’il en coûte et défiait ouvertement le régime du général Jaruzelski, le père Jerzy (Georges en polonais) symbolise donc mieux que tout autre – aux yeux des Polonais – la résistance commune de l’opposition démocratique et de l’Eglise catholique terrassant le dragon du communisme athée. C’est donc un véritable saint pour notre temps ! Dès mai 2001, son procès en béatification fut d’ailleurs ouvert".
Sobieski
Merci pour ce rappel.
Les tortionnaires vivent en paix, liberés assez rapidement et leur “chef” mène une carrière de jurnaliste. Ils n’ont pas eu des remords.
Walerian
ewart
Je ne peux que souscrire très platement à votre commentaire, mais je ne résiste pas au plaisir de m’enthousiasmer : oui, un immense saint pour notre temps…à la mesure de l’emblème du siècle qu’est l’histoire de la Pologne.
Mon Dieu , donnez nous des prêtres, donnez nous de saints prêtres, et donnez nous des prêtres ayant le courage politique.
Sancenay
à Walerian,
au contraie du Père Popiélusko, qui veille sur nous, les tortionnaires ne vivront pas éternellement en paix.
kilo
Paix à son âme.
p.s. Walerian a raison …