De Philippe Herlin :
"Mercredi la Banque Centrale Européenne (BCE) va en effet ouvrir ses guichets "sans limite" pour proposer des prêts à 3 ans à 1 % l’an. Toutes les demandes des banques seront satisfaites. Lors de la précédente opération, et première du type, le 22 décembre dernier, 523 banques avaient ainsi emprunté 489 milliards d’euros ! […]
Le bilan des banques reste problématique, les créances pourries sont nombreuses, la solvabilité de nombre d’entre elles reste posée. Mais en empruntant à 1 % pour acquérir ensuite des emprunts italiens rapportant 3 à 4 %, la banque peut refaire un peu ses marges. C’est facile, beaucoup le font, d’où la baisse des taux sur les emprunts d’État en zone euro. […]
Dans trois ans, il faudra rembourser… Sur les 523 banques qui se sont présentées au guichet en décembre, combien seront capable de le faire, ou simplement encore en vie ? […] Nous sommes dans une fuite en avant, mais au ralenti, on ne s’en rend pas bien compte. Ces prêts géants se rajoutent à d’autres opérations que mène la BCE (rachat de dette souveraine sur le marché secondaire, prêts en dollars aux banques en difficulté qu’elle emprunte elle-même à la réserve fédérale américaine). La montagne de dette continue de grandir, les risques d’augmenter, la période actuelle n’est qu’une rémission."
Et tout ceci avec la connivence de nos hommes politiques.
P G
La faillite financière ne semble pas inspirer les commentateurs du SB : or ce qui se produit en ce moment est d’une gravité inouïe. Et comment défendre au mieux les PNN (et particulièrement lutter contre l’avortement et renforcer la famille), si la France et d’autres pays européens s’enfoncent lentement dans l’impasse grecque avec à la clef une crise sociale à l’argentine ?
La DSE et je crois même que PI XII l’a rappelé : on ne peut aborder la question de la morale sans aborder celle de la dignité humaine.
J’avoue parfois ne pas bien comprendre le fonctionnement du monde catholique tradi.
PK
@ PG
Pourquoi décoreller les choses ? La faillite financière n’est jamais qu’une conséquence du lâchage de la morale naturelle : sans retour vers cette base naturelle, aucune chance de changer le haut de l’édifice : on ne peut rien faire par le haut… On construit sur du dur : pas sur du sable !