Alors que les camps scouts ont bien commencé, France catholique consacre son numéro de la semaine au père Sevin, fondateur du scoutisme catholique en France. Emilie Pourbaix évoque notamment sa dévotion au Sacré-Coeur :
Le scoutisme catholique français est enraciné dans la spiritualité du Sacré-Cœur. Celle que vivait intensément son fondateur, comme le révèlent nombre de ses prédications, lettres, notes de retraites… Il évoquait également cette dévotion – sans oublier son grand amour de la Vierge Marie – dans ses poèmes et ses chants, dans lesquels il révélait le fond de son âme. « Mon cœur n’aimera rien que votre Sacré-Cœur ! », écrivait-il. Ou encore :
« C’est sur Jésus-Christ que ma force se fonde, son Cœur bat sur mon cœur, sa main tient dans ma main. »
La maison du Cœur sacré
Cet amour du Cœur de Jésus lui vient en particulier de son amitié spirituelle avec sainte Marguerite-Marie Alacoque et saint Claude La Colombière. Il enseigne aux jeunes les promesses du Sacré-Cœur données à la visitandine, et les exhorte à l’intimité avec ce divin Cœur – en particulier en se consacrant chaque jour au Sacré-Cœur par des prières qu’il leur proposait, comme celle-ci :
« Cœur de Jésus, je te consacre mon faible et misérable cœur, qu’il soit à toi seul réservé. […] Sois mon refuge dans la bourrasque, ma paix dans les tentations. Et puisqu’en toi j’ai trouvé ma maison, fais que j’y demeure jusqu’au jour où tu deviendras mon ciel pour l’éternité. »
Le 4 août 1922 – premier vendredi du mois –, lors du premier camp national, devant 600 jeunes, le Père Sevin consacre le scoutisme français au Sacré-Cœur. Aux religieuses de l’ordre de la Sainte-Croix de Jérusalem, qu’il a fondées en 1944, il confie la mission première de « contempler et adorer les merveilles du Cœur du Bien-Aimé », en se mettant au service de la jeunesse.
Un an avant sa mort, il se consacre une dernière fois au Sacré-Cœur.
Il meurt le 19 juillet 1951, après la messe, en tenant son crucifix : « Lui, c’est mon Compagnon ! », dit-il dans un dernier souffle.