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Culture : cinéma

Le phénomène Ch’tis : fiers d’être Français

B Le succès du film Bienvenue chez les Ch’tis fait écrire à Jacques Duquesne "Nous sommes tous des Ch’tis". Si le film connaît un tel engouement, c’est peut-être parce qu’il met "en valeur les qualités d’une région" française. Contrairement au dernier Astérix, qui subit un échec, sans doute parce qu’il ne met en valeur que la jet-set française… Et cette catégorie sociale n’attire pas, ne rejoint pas, ne comprend pas le Français.

Ne faut-il pas voir dans le succès des Ch’tis l’attachement des Français à leur identité ? Au cours de l’émission Cdans l’air du 5 mars, le sociologue de gauche Michel Wievorka (nommé par Sarkozy à la tête d’une «mission d’études sur la diversité dans l’enseignement », auteur d’ouvrages sur le racisme, dont “La France raciste” et président du conseil scientifique du CRAN), a critiqué le film, le jugeant trop franchouillard. Voici ce qu’en dit Duquesne :

"il fait rire. […] Et c’est un rire dont personne n’a secrètement honte, parce que ses auteurs et ses interprètes ne tombent pas dans la vulgarité, les plaisanteries graveleuses, les sous-entendus obscènes. Il fait rire et il met en valeur le courage. […] Et si les Français, tous les Français, de Marseille à Strasbourg ou à Brest, font un tel succès à ce film, c’est qu’ils se reconnaissent dans ces hommes et ces femmes, c’est qu’ils se sentent meilleurs qu’on ne le dit, meilleurs qu’ils ne le croient eux-mêmes bien souvent et capables de faire mieux. Fiers d’être Français en somme. Avec le sourire."

Michel Janva

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11 commentaires

  1. La “Breizh Parade” sur les Champs Élysées nous a également redonné la fierté. Il n’est pas nécessaire d’être breton pour aimer la bretagne, et toutes les régions aux traditions fortes.
    Souhaitons que la capitale fasse plus souvent honneur à la France profonde, la France authentique!
    http://www.dailymotion.com/video/x31nr4_breizh-parade-01_events

  2. super ! il est vrai que l’on ne reconnait pas dans les divers films et séries télé qu’ils soient étrangers ou français ; ce sont toujours les mêmes sujets (violence,police,justice…..) nous avons besoin d’aire pur et celui-ci ne peut se trouver qu’en le puisant aux sources de la vie de tous les jours ; celle qui fait rire,pleurer,s’émouvoir,espérer; notre esprit français a été confisqué depuis des décennies alors merci de nous le rendre.

  3. “Astérix aux jeux olympiques” , un échec à 6,5 millions d’entrées , quand même . Mais il est vrai que le seuil de rentabilité est à 10 millions.
    http://www.allocine.fr/film/boxoffice_gen_cfilm=61259.html
    C’est vrai qu’après un très bon démarrage ( 3 millions la première semaine ) , le film stagne et subit de plein fouet la concurrence du film de Dany Boon.

  4. Et oui je suis franchouillard, avec mon béret et ma baguette de pain.
    Que ce monsieur de la gauche caviar très présent dans les salons de la rive gauche et ayant commis un grand nombre d’ouvrages, tous imbuvables, n’ai pas aimé ce film, me rassure: Ce film est donc très bon. J’irais donc le voir en famille.
    Il est vrai que le coté populaire du film doit un peu dégoûter ce grand bourgeois.
    Il est sans doute fou de rage que ce film fasse plus d’entrées que le film « Indigènes ».
    J’ai apprécié le commentaire suivant trouvé sur : http://www.fdesouche.com/?p=2175
    « ce qui l’emmerde, c’est que derrière le succès de ce film, comme celui des “Choristes” ou de “La Môme”, ce qui se révèle, c’est que la vieille âme profonde du peuple français n’est pas encore dissoute, malgré toutes les idées pro-multiculturalisme que ce taré et ses semblables veulent faire rentrer au marteau et au burin dans le crâne des Fds »

  5. « Bienvenue chez les Ch’tis », le film de Dany BOON sorti ce 20 février, fait un tabac dans la région.
    Il s’agit de l’histoire d’un cadre de la poste du Sud de la France sanctionné (!!!) par une mutation à Bergues, endroit où l’essentiel du tournage s’est déroulé : « une sorte de Pôle Nord…ça meurt jeune là-bas ! » selon la réplique de l’un des acteurs !
    Ce film ne manquera pas de faire passer l’ensemble de notre région pour une réserve de gentils ploucs parlants tous “ch’ti” !
    Cette gaudriole réjouira sans doute une partie des spectateurs « norpadcalésiens » acceptant de se désigner sous le sobriquet de « ch’tis »… ce qui n’est le cas ni des Flamands, ni des Boulonnais, ni des Hennuyers, ni des Lillois ni de bien d’autres, qui ne se reconnaissent pas dans cette appellation accolée aux Poilus du bassin minier dans les tranchées de 1914-1918 !
    Ce mot « ch’ti » est aussi une injure pour le picard, qui est la première langue littéraire de la France, bien avant le francien qui allait devenir le français.
    Le « ch’ti » actuel n’est guère plus qu’une certaine prononciation du français arrosée d’une bonne dose de vulgarité, selon les vrais Picards eux-mêmes.
    Les Flamands de France restent pantois devant cette véritable colonisation « ch’ti », eux qui livrent un combat âpre et difficile depuis des décennies pour sauvegarder leur identité et donc leur langue millénaire interdite par le jacobinisme français.
    Cette langue, le flamand, est celle de Sint Winoksbergen (« ch’est quo cha ? » plaisanterait sans doute notre comique).
    Pour son information, il s’agit du vrai nom flamand de la bonne ville de « Bergues- Saint Winoc » où la pratique du chti est aussi incongrue que celle du papou ! On n’y a jamais parlé ce patois !
    Il existe à Bergues des tonnes (oui, des tonnes !) d’archives écrites en flamand, jamais traduites, et que bientôt plus aucun Flamand de France ne sera en mesure de traduire !
    De notre passé et de notre culture, les jacobins ont fait table rase.
    Aussi, avons–nous envie de répondre à Monsieur BOON et à ses imitateurs : « Bergues et le Westhoek ne sont pas un « ch’tiland » pour Bobos déracinés amateurs d’exotisme et en recherche d’une convivialité artificielle basée sur une culture qui n’est pas la leur ! »
    Dans une interview à la Voix du Nord le 8 janvier, le nouvel ambassadeur de l’identité régionale assure en s’excusant « utiliser les clichés pour les démolir ». L’effet est totalement inverse : le renforcement garanti – le rire aidant ! – de ces clichés dans la France entière ! Bravo l’artiste !
    Mais tout n’est pas perdu : cet effet sera quand même « payant » pour son auteur !
    Tout cela en dit long sur le délabrement de l’identité régionale, véritable champ de ruines ! La liste de ces reniements identitaires est interminable !…et quel mépris pour le Peuple ! Passons sur les énormes subventions que ces campagnes coûtent aux contribuables pour renforcer leur propre abrutissement !
    Pour démolir les clichés, il existe une solution plus radicale et plus efficace, celle consistant à restaurer la véritable identité de notre région, enracinée dans plus de 15 siècles d’Histoire !
    Et pour commencer, la réhabilitation d’un véritable nom de Région pour remplacer celui de « Nord – Pas de Calais » sans personnalité et qui fait honte à tout régional un tout petit peu cultivé !
    Nous nous appelons « FLANDRE ARTOIS HAINAUT. Nous avons une identité et une vocation nordiques (en tant que riverains de la Mer du Nord). Nous avons l’ambition d’accéder à la prospérité et à la santé de nos voisins septentrionaux !
    Nous étions l’une des plus riches provinces d’Europe avant de nous retrouver dans ce « norpadcalé » français qui détient tous les Oscars de chômage, de pauvreté, de RMI, d’illettrisme, de mortalité infantile, d’alcoolisme, de pollution !
    Le vocable « ch’ti » représente tout ça pour les gens de l’extérieur, même avec la connotation – très réelle – de convivialité et de sympathie attachée aux « Gens du Nord » ! La dérision comme arme, c’est un peu court ! C’est se complaire de manière morbide et démagogique dans l’immobilisme !
    Il est temps que les élus, les habitants, les médias se réveillent et engagent un véritable combat sans complexe pour sortir la région de ce marasme et se projeter dans l’avenir ! Il est temps que les forces vives régionales s’unissent et défendent une véritable identité régionale, comme n’importe quelle région prospère de n’importe quel pays évolué !
    Et pourquoi Dany BOON, dont on ne peut douter de son attachement à sa région, ne pourrait-il pas utiliser sa notoriété pour ce combat là ? Notre soutien lui serait assuré !
    “La vie de Jésus”, “Flandre”, “Tijl Uilenspiegel”, “La kermesse héroïque”, “Franz”, “Maria, fille de Flandre”, “La maison dans la dune”, “L’empreinte du dieu”, ces films-là vantent la Flandre. Nulle part, il est fait mention de “ch’ti”.
    On ne peut que recommander la lecture de ‘L’âme flamande à Bergues Saint-Winoc’ par Joseph Dezitter, réécouter les poèmes d’Emmanuel Looten ou visionner ‘Quand la mer monte’ avec Yolande Moreau. Ce film présente aussi la Flandre, mais il est drôle, sensible, intelligent, anti-commercial (pas diffusé dans les multiplexes)…en un mot : l’anti ‘Bienvenue chez les Ch’tis’.
    Ignorance crasse de l’Autre Culture Régionale
    Naturellement, il ne s’agit pas de voir un complot anti-Flamand dans le choix de Bergues pour ce film. C’est simplement le résultat d’une ignorance crasse de notre culture régionale, réduite à la baraque à frites, la fricadelle, la carbonade, au RC Lens et à un patois forcé, exagéré qui frise la stupidité !
    Tout cela est à pleurer. Oui, à pleurer, car le film ne manquera pas de rencontrer un grand succès populaire national.
    Les enfants de Bergues comprendront qu’ils sont ch’tis. Peut-être rejoueront-ils entre eux les meilleures répliques du film… Ils pourront dire aux enfants de Steenwerck ou de Warhem : ‘T’es d’min coin ti’…….. Ridicule !
    Voilà, le rouleau compresseur de la ch’timisation nous est passé dessus. La culture flamande refleurit pourtant, mais elle est si fragile… Que pèse-t-elle face la pseudo culture ch’ti tellement tendance en ce moment ?
    Savent-ils au moins que la culture Flamande de France existe ?
    Dans ce domaine, La Voix du Nord et France Bleu Nord en font des tonnes. Ces deux médias régionaux basés à Lille font totalement l’impasse sur la culture Flamande de France. Savent-ils qu’elle existe d’ailleurs ? On peut vraiment en douter lorsqu’on entend les animateurs de France Bleu écorcher fréquemment les noms de nos villages du Westhoek.
    Dans les pages de La Voix du Nord écrites à Lille, il n’y a pas un jour sans une demi page de promotion pour les produits estampillés ‘Parole de ch’ti’. Il ne s’agit pas de publicités ordinaires ; le journal est partenaire. Pour cet été n’oubliez pas de commander le tee-shirt ‘ch’ti en vacances’ afin de reconnaître vos semblables au camping et à la plage…
    Tant du point de vue de son territoire que de sa population, la Flandre d’expression flamande représente 1/4 du département et 1/8 de la région. Peut-être n’atteint-elle pas la taille critique pour que sa langue et sa culture aient le droit d’exister au-delà de ses (petites) limites…
    Un nouveau cap a été franchi avec le film tourné à Bergues ; maintenant on vient avec la grosse artillerie médiatique au cœur de la Flandre expliquer aux Flamands qu’ils sont … ch’tis.
    On n’avait vraiment pas besoin de ça !

  6. @ Xavier:
    Arrêtez de psychoter. Vous êtes jaloux parce qu’on ne parle pas de la Flandre mais des ch’tis. Ici ce n’est pas le sujet. Le film ne traite que des différences régionales françaises et des quiproquos que cela entraine. Et il prend le Nord comme exemple, où la culture ch’ti prend tout de même le pas globalement sur la Flandre.
    Alors arrêtez d’être grincheux et soyez heureux, le film va renchérir la popularité du Nord, Flandre incluse.

  7. On dirait la polémique née entre Catalans et Occitans lorsque Georges Frêche a voulu rebaptiser le “Languedoc-Roussillon” en “Septimanie”.

  8. @HB
    HB a dit
    ” ce qui l’emmerde, c’est que derrière le succès de ce film, comme celui des “Choristes” ou de “La Môme”, ce qui se révèle, c’est que la vieille âme profonde du peuple français n’est pas encore dissoute, malgré toutes les idées pro-multiculturalisme que ce taré et ses semblables veulent faire rentrer au marteau et au burin dans le crâne des Fds » ”
    c’est peut être un bon film mais de là à en faire le symbole de la lutte contre le multiculturalisme , il y a un seuil que je ne veux pas franchir
    les bios des 2 acteurs principaux entraînent un peu plus de modération
    “Dany Boon, de son vrai nom Daniel Hamidou, est un humoriste français né à Armentières (Nord), le 26 juin 1966.
    Biographie [modifier]
    Dany Boon à Dunkerque.Issu d’une famille modeste du nord, il est né d’un père kabyle algérien[1] et d’une mère française. Il emprunte son nom de scène au personnage Daniel Boone d’une série télévisée américaine éponyme.”
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Dany_Boon
    “Kad Merad de son vrai nom Kaddour Merad est un comédien, humoriste et scénariste franco-algérien né le 27 mars 1964 à Sidi Bel Abbes en Algérie et ayant passé sa petite enfance à Balbigny (Loire) mais surtout à Ris-Orangis (Essonne).”
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Kad_Merad

  9. à Alain21 commentaire n°3
    merci d’avoir apprécié ce que j’en disais sur Françoisdesouche
    Oui, je crois aux âmes des peuples, à leur enracinement très profond à la fois dans le sol qui les a portés, l’histoire multimillénaire qu’ils ont vécue en commun et la culture qu’ils partagent ; je crois que pour ces raisons, ces âmes sont très résistantes aux petits mouvements psychologiques de surface que les gens comme Wieviorka veulent manipuler
    Mr Wieviorka devrait lire les belles pages consacrées à l’âme du peuple juif, qu’Elie Faure a écrites en 1932 dans “Découverte de l’archipel”, pages à la fois très admiratives sur leur capacité intellectuelle exceptionnelle et très critiques sur leur manie permanente de vouloir imposer leur point de vue aux autres

  10. Bravo à Xavier Daimerain.
    C’est ce qui s’appelle, remettre les choses à leur place.
    Merci.

  11. A Xavier : Quel sermon !
    On voit le secret des sempiternelles guerres gallo-gauloises et franco-françaises.
    Pour être optimiste, et n’ayant pas vu le film, c’est peut-être un petit pas dans la bonne direction. Peut-on passer directement de l’esprit “banlieue sensible” à la culture flamande du XVIIIe ? Ne faut-il pas une petite réaction populaire dans le plaisir de se retrouver entre soi, avec des “pays” qui sont braves comme on sent qu’on est au fond soi-même “braves”, avant les délicates et intelligentes envolées des élites ?
    Ne pas oublier que le Souchien est quotidiennement abreuvé d’insultes et de crachats, qu’il a peur de tout et marche dans le caniveau. Si un film, avec ses défauts, lui redonne l’envie de marcher sur le trottoir, n’est-ce pas un petit mieux ?

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