Durant l’audience de ce samedi matin accordée aux radios et télévisions d’inspiration catholique du réseau Corallo, le pape a déclaré :
« Je considère que les péchés les plus graves que commettent les médias sont ceux qui concernent les contre-vérités et les mensonges, et ils sont trois : la désinformation, la calomnie et la diffamation ». « La calomnie et la diffamation sont graves, mais le plus grave c’est la désinformation ». « La calomnie c’est un péché mortel, mais l’on peut toujours arriver à clarifier les choses, et à faire valoir finalement que c’est une calomnie ». « La diffamation c’est un péché mortel, mais on peut réussir à dire que c’est une injustice». « Mais la désinformation, c’est ne dire que la moitié des choses, celles qui me conviennent, et ne pas dire l’autre moitié : de sorte que celui qui regarde la télévision ou écoute la radio ne peut bien juger les choses parce qu’ils n’a pas tous les éléments, car ils ne lui ont pas été livrés ». « Evitez ces trois péchés : la désinformation, la calomnie et la diffamation ».
Le Pape a ensuite abordé un autre sujet, celui de la présence des laïcs dans l’Eglise. L’Eglise a besoin de la contribution des laïcs, et ceux-ci ne doivent pas être « cléricalisés ». Le Pontife a critiqué la tendance de certains prélats qui, pouvant compter sur les qualités d’organisation de très nombreux laïcs dans leurs paroisses et diocèses, font tout pour les cléricaliser.
« La proposition est de tout de suite cléricaliser ». « C’est une erreur, un bon laïc doit le rester, continuer ainsi et grandir ainsi ». « Pour ma part, je considère que le cléricalisme empêche la croissance des laïcs. Mais c’est une tentation aussi des laïcs, car certains d’entre eux veulent être cléricalisés ».