Dans son message de Noël, mgr Alain Planet, évêque de Carcassonne avait écrit :
"Il naît et aussitôt le voici menacé de mort. Bienvenue en pays d’Aude où l’on pratique un millier d’avortement par an et où une grossesse sur trois est volontairement interrompue."
Dans un communiqué, le Mouvement des jeunes socialistes (MJS) de l’Aude a réagi :
"On est très loin d’un présumé message d’amour. On était horrifiés. Et les réactions sur les réseaux sociaux montrent que beaucoup pensent comme nous".
"sous couvert d’empathie avec la détresse des défavorisés, il réalise une véritable instrumentalisation des difficultés humaines que connaît notre département".
"la stigmatisation de l’avortement n’est pas une solution de lutte contre la pauvreté, puisque la multiplication des grossesses non désirées chez les jeunes filles (l’Aude connaissant le taux de grossesse chez les jeunes femmes le plus élevé de la région) apparaît trop souvent comme une condamnation à la précarité."
Emmanuelle Sanchez, présidente audoise du planning familial, s'en prend aussi à l'évêque :
"Ça ne m’étonne pas. D’une part parce qu’en cette période, il peut penser que les personnes susceptibles de réagir ne sont pas forcément là ou informées. D’autre part parce que, entre la multiplication des manifestations anti-choix, en France, et la récente interdiction votée en Espagne, on traverse une période difficile pour accéder à l’IVG."
L’enseignement catholique du diocèse a fermé ses portes aux partisans de la culture de mort. Emmanuelle Sanchez indique :
"À l’Institution Sévigné, à Narbonne, nous étions invités par des parents pour intervenir sur des questions de sexualité. Jusqu’à ce que l’accès nous soit interdit, il y a quatre ans".
De même, au lycée professionnel agricole L’Amandine, à Lézignan, où la distribution de préservatifs par le MFPF a été stoppée.