Excellente analyse de l’Observatoire du Journalisme :
“Le quotidien Le Monde surveille régulièrement les bonnes mœurs politiques, veillant à ce que, selon son point de vue, des idées trop différentes de celles qu’il défend ne se diffusent pas trop dans la société. Un article daté du 29 septembre 2018 et signé d’Olivier Faye et Lucie Soullier nous le rappelle.Ce 29 septembre 2018, Le Monde est monté aux créneaux. Titre : « Néocathos et vieilles souches conservatrices, récit d’une semaine d’union réactionnaire ». Un intitulé qui ne présage d’aucune analyse partisane ou militante. Le hasard des calendriers ayant voulu qu’Éric Zemmour, Eugénie Bastié, à l’occasion de la parution de leurs essais respectifs (ce qui est assez banal fin septembre étant donné que c’est la rentrée des essais), La Manif Pour Tous, pour cause d’annonce par le pouvoir politique de la PMA pour toutes à venir, Charlotte d’Ornellas, jeune journaliste se revendiquant de droite et travaillant pour Valeurs Actuelles, et Patrick Buisson, quittant la chaîne Histoire, aient une actualité, les médias en ont rendu compte ou bien ont invité certaines des personnes citées.
C’est ce qui préoccupe Le Monde : l’omniprésence de la « réaction ». Et de son « union », laquelle pourrait menacer le mode de pensée dominant à l’approche des élections européennes.
Le vocabulaire utilisé par le quotidien, dès lors qu’il affiche ouvertement, en titre, et en chapeau (« D’Eric Zemmour à Ludovine de La Rochère en passant par Eugénie Bastié, Charlotte d’Ornellas ou Patrick Buisson… la droite conservatrice sature le terrain médiatique. »), un certain engagement contre les personnes qu’il évoque, est intéressant (…)”
“Tout cela ? Oui, tout cela… en 125 lignes ! Pourquoi ? Le Monde craint que ce qu’il perçoit comme une ébullition ne se traduise dans les urnes lors des prochaines européennes et que son vieux monde, justement, ne s’écroule. Ainsi, Le Monde, journal pourtant réputé truffé d’intelligences de haut vol, paraît-il, n’a semble-t-il toujours pas compris que le problème des médias en France n’est pas qu’ils donnent (un peu) la parole à des intellectuels et journalistes conservateurs mais bien plutôt qu’ils aient oublié de la leur donner durant de très longues années, au mépris de la démocratie la plus élémentaire.”
Comme le disait justement Charlotte d’Ornellas à un “journaliste” du Quotidien, c’est juste un retour du pluralisme. Et cela nous change des débats où seuls les journalistes de Libération, Le Monde, Le Nouvel Obs et Marianne pouvaient “débattre” dans un entre-soi bien trop confortable pour que la vraie démocratie ne l’accepte plus longtemps…
philippe paternot
il reste encore quelques journalistes honnêtes, courageux (d’en prendre plein la poire sur des plateaux de télé truqués) et qui regardent et entendent le monde s’effondrer sous les coups de bouttoir de suicidaires
merci à ces rieufoul, golnadel, zemmour, del valle, bercoff, d’ornelas et autres