Du 11 au 13 octobre s’est tenue à Budapest une réunion internationale sur la persécution des chrétiens, organisée par le gouvernement hongrois. Chistianophobie Hebdo a traduit une partie du discours d’accueil du Premier Ministre Viktor Orbán. Extrait :
"[…] Aujourd’hui, je voudrais dire quelques mots sur cette forme de persécution des chrétiens.Nous nous sommes rassemblés ici, venant du monde entier, pour trouver des réponses à une crise qui n’a été que trop longtemps cachée. Nous sommes venus de différents pays et, pourtant, quelque chose nous relie : responsables d’Églises chrétiennes et hommes politiques chrétiens. […] Dans le Livre d’Ezéchiel nous lisons que, si le veilleur voit l’ennemi approcher mais qu’il ne sonne pas l’alarme, le Seigneur le tiendra pour responsable de la mort de ceux qui ont été tués à cause de son inaction.
Bien des fois au cours de notre histoire, nous les Hongrois nous avons dû nous battre pour rester chrétiens et Hongrois. Pendant des siècles, nous avons combattu sur les frontières méridionales de notre patrie pour défendre toute l’Europe chrétienne. […] Ici, dans cette salle, se trouvent des personnes plus âgées que moi qui ont fait l’expérience de première main de ce que c’est que d’avoir vécu en chrétien fidèle sous un régime despotique. Pour nous, toutefois, par une cruelle et absurde ironie de l’Histoire nous voici vivant comme des membres d’une communauté assiégée. Où que nous vivions dans le monde – que nous soyons catholiques, protestants, orthodoxes ou Coptes –, nous sommes membres d’un seul corps et d’une seule, diverse et grande communauté. Notre mission est de préserver et de protéger cette communauté. Cette responsabilité exige de nous, d’abord et avant tout, que nous libérions le discours public sur la situation présente des chaînes du politiquement correct et des incantations sur les droits de l’homme. […] Nous sommes tenus à utiliser un langage direct quand nous décrivons les événements qui se déroulent autour de nous […].
La vérité commence toujours par l’exposé des faits. Et c’est un fait que le christianisme aujourd’hui est la religion la plus persécutée au monde […] Le monde doit comprendre qu’en fait la persécution contemporaine des chrétiens annonce un processus mondial. Le monde doit comprendre que l’expulsion par la force de communautés chrétiennes et les tragédies de familles et d’enfants vivant dans certaines régions du Moyen-Orient et de l’Afrique ont une plus vaste signification : elles menacent en fait nos valeurs européennes. Le monde devrait comprendre que ce qui est en jeu aujourd’hui, n’est rien moins que l’avenir du mode de vie européen et de notre identité. Nous devons nommer par son nom ce à quoi nous sommes affrontés. Le plus grand danger auquel nous devons faire face aujourd’hui, c’est l’indifférence, le silence apathique d’une Europe qui nie ses racines chrétiennes. […] Et pourtant, on force l’Europe à poursuivre une politique d’immigration qui a pour résultat de laisser entrer sur le territoire de l’Union européenne des extrémistes […]. Un groupe d’intellectuels et de responsables politiques en Europe, veut créer […] une société mélangée qui, dans […] quelques générations, transformera complètement la composition culturelle et ethnique de notre continent, et par conséquent son identité chrétienne."