Jean Sévillia répond à Jean-Marc Bastière, dans Famille chrétienne :
"Globalement, il s’agit d’une lecture du passé commandée par l’idéologie actuellement dominante. Quelle est cette idéologie ? Celle d’un monde sans frontières, où les enracinements sont condamnés par principe ; d’un monde multiculturel, où toutes les civilisations sont déclarées égales ; d’un monde voué au libre-échange humain et matériel, où toute référence morale et métaphysique est bannie dès lors qu’elle paraît faire obstacle au libre-arbitre individuel. Dans la pratique, en France, le politiquement correct appliqué à l’histoire se traduit par un anti-occidentalisme systématique, par l’aversion à l’égard de notre héritage national, et surtout par une animosité non-dissimulée envers la présence du christianisme dans notre histoire, spécifiquement envers le catholicisme.
Sur le plan méthodologique, le phénomène se traduit par trois procédés principaux. D’abord l’anachronisme : le passé est jugé à partir des critères du présent. Analyser le Moyen Age, par exemple, époque communautaire et sacrale, au nom des droits de l’homme et d’une vision sécularisée de la société, c’est s’interdire de comprendre la civilisation médiévale. Deuxième procédé : le manichéisme. Les bons sont opposés aux méchants, mais toujours selon les canons d’aujourd’hui. Troisième procédé, enfin, la simplification. Alors que l’histoire est le lieu de la complexité, le politiquement correct interprète le passé en fonction d’un ou deux facteurs explicatifs (le racisme, l’intolérance, etc.) tirés de l’arsenal idéologique contemporain.
Lutter contre le politiquement correct en histoire, c’est tenter de retrouver la vérité d’une époque, que cette vérité soit ou non plaisante à nos yeux."
Albin
Il devrait y avoir des citadelles où cette idéologie ne pénétrerait pas , chez ceux qui ont le plus à perdre et qui sont visés d’abord : les chrétiens et surtout les catholiques or certains médias de ces derniers sont également perméables à cette théorie et maintiennent en France une position qui trahit ceux qui sont persécutés .
Qui a parlé d’idiots utiles ?
Sancenay
Je ne me suis jamais réjoui réellement de voir tomber le mur de Berlin car dès les premiers signes de l’agitation médiatique portée autour de l’évènement, j’ai perçu que le mur en question était entrain de nous tomber sur la gueule parachevant ainsi le travail de sape effectué de longue date, bien en amont, dans le très vaste chantier de destruction de notre civilisation entrepris par les hordes révolutionnaires au profit de financiers aussi méthodiques que malicieux et cyniques, et, bien sûr escortés par les inévitables idiots utiles et autres sots valets sans foi ni loi.
PG
@ Sancenay
Ne dites jamais cela à un polonais ou un hongrois ou un tchèque etc……..Car avant le Mur, la révolution était en marche, avant même le bolchevisme.
Tant d’ukrainiens et de biélorusses aimeraient connaître notre ”enfer”……..
Marc
C’est ce que j’explique souvent (car la pédagogie est faite de répétitions) à mes élèves : ne cherchez pas à juger les événements historiques avec vos critères, car vous n’y comprendriez rien, passeriez à côté de l’essentiel et ne démontreriez pas une capacité scientifique et humaine à l’abstraction.
Cosaque
Profond merci Jean Sévilla pour tout votre travail.
Votre parole est vrai, rare et précieuse !
Un prof d’Histoire.
C.B.
Dans les lectures anachroniques que subissent certains élèves: le “Bourgeois Gentilhomme” est une pièce qui dénonce la lutte des classes.