Bien sûr, nous ne sommes pas en guerre : nous sommes en situation de crise. Et Emmanuel Macron, son Premier ministre, ses ministres et son directeur général de la santé nous submergent d’une vague de paroles incessante (amplifiée, c’est vrai, par le phénomène des chaînes dites d’information continue). Encore samedi avec cet exercice interminable de la conférence de presse d’Edouard Philippe, parce que voulu pédagogique. Comme si nous étions des enfants, la pédagogie étant la direction des enfants (et comme si d’ailleurs être pédagogue, c’était forcément être long et ennuyeux).
On aura remarqué que, dans toute cette gesticulation, le nombre joue un rôle considérable. On compte, on décompte, on recompte, on additionne, on soustrait : une gestion d’épicier bavard, avec ses mouvements de stocks, ses entrées, ses sorties, ses transferts d’un magasin à l’autre, ses mises en rayon, ses commandes qui n’arrivent pas, ses réappros, ses fournisseurs défaillants…
Ceci étant, l’épicier bavard Edouard nous assure que ses deux moyens sont la confiance et la transparence (comme si la transparence était en soi une action !). On n’est pas sûr d’être vraiment rassurés. Parce que, au demeurant, s’il y a une chose dont, depuis le début, nous avons eu confirmation, c’est qu’on fait dire aux chiffres ce qu’on veut. Deux exemples :
- Le nombre des personnes infectées par le virus. En réalité, ce sont les personnes qui ont aussi été testées. Et on sait que le nombre de tests est très réduit. De ce fait, quelle est la capacité à déduire d’une part un taux effectif de létalité du virus ; d’autre part la progression de ce qu’on appelle parfois l’immunité collective?
- Le nombre de morts liées au coronavirus. On sait maintenant qu’il ne s’agit que des morts à l’hôpital. Les morts en Ehpad, en particulier, sont exclus des statistiques (au moins jusqu’à ce jour). Ce qui également influe sur le calcul du taux de létalité du virus.
Et toujours en terme de nombres, on voudrait poser une petite question au pouvoir macronien. Hier, un exemple magnifiant son action héroïque était l’augmentation du nombre de lits de réanimation. Il était, au début de la crise, de 5000. Il est maintenant de 14500. Or, 5000, c’est connu, c’était le nombre de lits disponibles en hôpital public. On voudrait juste savoir, pour la cohérence, si 14500 est le nouveau nombre en hôpital public toujours, ou bien s’il incorpore maintenant le nombre de lits en hospitalisation privée.
Juste parce qu’en fait, on se méfie des épiciers qui, en période de crise, gonflent leurs marges…
F. JACQUEL
Les chiffres publiés au sujet de l’épidémie sont aussi fiables que ceux que Casse-ta-mère publie à la fin de chaque journée des Gilets jaunes ou d’autres manifestations des personnels soignants, pour les retraites ou d’autres raisons valables de manifester…
Marcos
Cette affaire du coronavirus me fait de plus en plus penser au film “le fugitif” avec Harrison Ford. Le gentil professeur Raoult (descend-il de l’inventeur de la loi de Raoult?) échappera t-il au couple infernal Bouzyn-Lévy? Ou le retrouvera t-on mort dans son labo marseillais d’une overdose de coronavirus administrée par des membres de la mafia de la french connection? Paramount et MGM se disputent les droits d’auteur …
Rabolio
Je vous trouve trop ‘dur” vis à vis des dirigeants.
Et à mon avis vous manquez un peu d’objectivité..
DT
Cosaque
@Rabolio
Oh que non, le SB est loin d’être trop dur, bien au contraire.
Dans cette affaire TOUT a été et est encore scandaleux chez nos gouvernants.
– masques pas là
– Buzyn qui prévient, l’Etat qui n’écoute pas
– lits de réanimations ( 5 000 quand y en a 14 500 )
– la chloroquine inscrite comme “vénéneuse” puis acceptée pour des situations à éviter !
– l’ancien minsitre de la santé Douste-Blazy qui exhorte la généralisation de la chloroquine
– les conflits d’intérêts de Karine Lacombe, Buzyn encore dont le mari a été à l’INSERM…
– les incohérences de Sibeth Ndaye…
La liste est ubuesque !
Nous sommes gouvernés par des incompétents qui sont soit inconscients soit criminels.
sivolc
Non le SB n’est pas trop dur avec nos dirigeants, il pourrait facilement l’être davantage. Les nombreux étrangers avec qui je suis en relation s’étonnent de la mollesse des réactions françaises dans l’affaire du traitement proposé par le Pr Raoult, et du réveil des bas instincts de délation et dénonciation dont les plus âgés d’entre nous ont pu souffrir pendant l’occupation allemande. Le traitement Raoult pensent mes amis étrangers devrait être généralisé avec les précautions préconisées par son auteur, c’est une chance pour les malades français d’avoir ce traitement disponible et ils ne comprennent pas pourquoi il est bloqué. Moi non plus car la bureaucratie qui le bloque est très suspecte. De nombreux commentaires autorisés le démontrent comme par exemple l’article paru dans le quotidien Présent: lien ici
Je recherche le lien mais publie mon commentaire en attendant de le retrouver.
sivolc
Voici le lien: https://www.polemia.com/chloroquine-un-scandale-detat/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=la_lettre_de_polemia&utm_term=2020-03-30
Gaudete
Non le salon Beige n’est pas trop méchant car on pourrait ajouter à cette liste le sort qui est fait aux malades qu’on trie en Alsace par exemple et qui ne seront pas soignés parce que trop vieux (est-ce qu’à 70 ans on est vieux?. Nos incapables au pouvoir n’auraient pas démérité chez Hitler ou Staline , au choix, car quand on dit qu’une vie vaut moins qu’une autre ça s’appelle comment? Nazisme ou stalinisme, c’est clair. Quand au traitement à la chloroquinine, pourquoi ils n’en veulent pas parce que tout simplement ça ne coute pas assez cher, parce qu’aujourd’hui en France la médecine c’est du bissness rien d’autre. Les labos ne sont intéressés que par le fric. J’ai pris de la nivaquine (c’est ainsi que la chloroquinine s’appelait avant) pendant trois ans comme tous les gens qui vont dans les régions à paludisme de 1968 à 1971 et je suis toujours là, alors il faut arrêter avec les effets indésirables quel est le médicament qui n’en a pas? les fameux toubibs du comités scientifique autout de micron l’imposteur combien touchent-ils des labos pour vendre leur soupe infecte et le fameux Lévy (encore un nom bien de chez nous) combien touche-t-il pour faire vendre sa piouffe 11 vaccins ? Il faudrait peut-être se poser les bonnes questions.
F. JACQUEL
@Gaudete
Un seul petit bémol dans votre commentaire : je remplace “stalinisme” par “communisme”. Car si Staline a martyrisé l’URSS pendant presque 31 ans, il n’a fait que prolonger l’œuvre de Lénine. Lequel a servi de modèle dans TOUS les pays où le communisme était ou est toujours au pouvoir. En Chine, sous des apparences d’économie libérale, le peuple est toujours aussi encadré. Le Laogai existe toujours dans les faits et les exécutions se font toujours d’une balle dans la nuque et la facture de la balle est toujours envoyée à la famille du supplicié. Et la Chine n’est pas le dernier pays sous la botte de communisme. Et il existe toujours un parti communiste prétendument français (le seul parti à se dire français après avoir été strictement contrôlé par le “grand frère soviétique” jusqu’à la chute de l’URSS). Et ce parti dispose d’un groupe à l’Assemblée nationale quand les Patriotes (avec 7,3 fois plus de voix au 2nd tour) n’ont pas pu constituer de groupe.
lavergne21
SI, NOUS SOMMES EN GUERRE, au moins par analogie : il y a un front : malades + soignants ; l’arrière , chaine alimentaire et MOBILISATION GENERALE dans le confinement pour freiner le développement de l’épidémie…
C’est vrai qu’il y a eu de l’impréparation ; mais le gouvernement actuel n’est pas seul responsable de la pénurie de masques. L’épidémie enclenchée, les autorités naviguent à vue mais tout devient imprévisible et on ne peut pas leur reprocher.
Il faudra bien sûr en tirer un bilan, mais après l’épidémie maîtrisée. En attendant, il faut se serrer les coudes et se garder d’un esprit de critique systématique et stérile.
Que les esprits chagrins se rassurent : je ne suis pas un défenseur habituel du gouvernement !
sivolc
Gaudete pourriez-vous enlever la remarque mise entre parenthèse après le fameux Lévy svp. On a trop souffert de ce genre d’insinuations pour que vous les réactiviez aussi bêtement excusez-moi.
philippe paternot
j’espère que les gens se souviendront des mensonges des amateurs de la politique qui auront des milliers de morts sur la conscience par le seul fait de leur idéologie!
Marcos
@gaudete : même remarque que sivolc. Il n’y a pas de déterminisme irrémédiable. Voyez Véronique, soeur de l’indicible BHL. Ou Elisabeth, la journaliste de Causeur. De même, il y a Simone Weil et Simone Veil. Rien à voir! Cette dernière est l’ex belle-mère de Mme Buzyn dont le père est un rescapé des camps de la mort. Est-ce une raison pour nous coller cette pandémie mortifère et en profiter pour se faire des organes en or? Rien n’est simple, y compris en macronie …