Lu sur le blog d'Yves Daoudal :
"Le président polonais Andrzej Duda s’est rendu hier à Bruxelles pour rencontrer le président du Conseil européen afin de calmer le jeu avant le « débat » qui doit s’ouvrir au Parlement européen cet après-midi (à 16h 30).
Or le président du Conseil européen n’est autre que le Polonais Donald Tusk, ancien chef de la Plateforme civique, Premier ministre de 2007 à 2014.
Les deux hommes sont donc les représentants des deux grands partis antagonistes. Mais ils sont tous deux polonais. Donald Tusk a laissé entendre de façon feutrée que la Pologne était l’objet de critiques injustifiées, qu’il était temps d’examiner les faits et d’arrêter de porter des jugements hâtifs, et aussi qu’il y avait d’autres méthodes pour régler les problèmes que les menaces de la Commission. Et il a affirmé qu’il n’y aurait pas de débat sur la Pologne, en tout cas pour le moment, au Conseil européen."
Néanmoins, Tusk ne s'est pas privé pour faire un croc en jambe, remarqué en Pologne, au président Duda. Il a déclaré :
"il faut empêcher les politiques en Pologne et en Europe d'avoir des comportements agressifs. La Pologne n'a pas d'ennemis en Europe. Je veux contredire la thèse qui voudrait que quelqu'un à Bruxelles forgerait un complot contre la Pologne. A Bruxelles, on travaille le jour, pas la nuit et cela ne favorise pas les complots."
Cette dernière phrase est une critique du mode du travail du nouveau gouvernement polonais qui, pour faire passer depuis deux mois un nombre très important de lois à l'assemblée, a eu recours à des sessions nocturnes.