Visiblement, l’hypermédiatisation et le talent de communication de Nicolas Sarkozy n’ont pas subjugué la presse russe, qui ironise aujourd’hui sur la visite du président français. Le journal des affaires Vedomosti note qu’"Il n’y a eu aucun résultat", évoquant l’absence d’annonces concrètes, sur l’Iran, le Kosovo ou la coopération économique.
Le journal Izvestia, pro-Poutine, se moque des "avances" du président Sarkozy à son homologue russe, et relève la froideur de ce dernier. Nezavissimaïa Gazeta titre même "Rêves et fantaisies de Nicolas Sarkozy" à propos du souhait des investisseurs français d’entrer dans le capital de Gazprom. Le RBK Daily ajoute que "l’entrée du capital français dans le secteur énergétique russe n’est pas pour demain".
Le Gazeta relève les paroles creuses de Nicolas Sarkozy, qui a déclaré : "Cela fait très longtemps que j’avais envie de venir ici. Se réveiller sur la Place Rouge, ce n’est pas rien pour moi".
"On a commencé à se demander où le président Sarkozy avait bien pu se réveiller pour voir alors la Place Rouge".
L’hôtel National, où logeait M. Sarkozy, est certes proche de la Place Rouge mais celle-ci n’est pas visible de ses fenêtres. Le reste de la presse russe s’attache essentiellement à des détails comme les mimiques du président français, le fait qu’il ait tutoyé M. Poutine ou qu’il porte des chaussures à talonnettes…
Autant dire que la France ne passe plus pour une puissance politico-économique sérieuse en Russie.