Robert Ménard commente les propos du père Henri Boulad, ancien directeur du Centre culturel jésuite
d’Alexandrie :
"[…] Pour lui, pas de doute, les Frères Musulmans ont un
plan, « clair comme le jour » dit-il, de « conquête ou de reconquête du monde ». Un « fascisme vert » qui profite de la « naïveté monumentale » de l’Occident. Tout cela, je l’ai entendu mille fois. Non, la nouveauté — en tout
cas, pour ce qui me concerne — c’est que le père Boulad ne met pas en
cause certains musulmans, les plus extrémistes, les fondamentalistes,
les salafistes, mais l’Islam en tant que tel. Il y a, affirme-t-il, « incompatibilité totale entre Islam et démocratie ». Et pour trois raisons, explique-t-il, qu’il me semble essentiel de comprendre et de retenir.La première : pour les Musulmans, le Coran est incréé, c’est-à-dire
qu’il est intouchable. La seconde : les versets médinois qui appellent à
la guerre, à la violence et à l’intolérance remplacent, abrogent, selon
les Musulmans, les versets mecquois, mystiques, religieux, ouverts. La
troisième : au Xe siècle, les Musulmans ont décrété qu’il n’y avait plus
lieu de réfléchir sur leur foi, c’est ce qu’on appelle la fermeture de
la porte de l’interprétation, l’ijtihâd.Cerise sur le gâteau islamiste, si j’ose dire, le père Boulad rappelle le principe de la Taqiyya
qui fait du mensonge, de la duplicité, non seulement un droit mais un
devoir pour tous les Musulmans si c’est pour le bien de l’Islam.Qu’ajouter ? Rien. Si ce n’est — et le père Boulad s’en charge — que « l’islamophobie » est le nouvel argument, « la nouvelle arme »
des Frères Musulmans pour faire taire des Occidentaux pétris de
mauvaise conscience. […]"