Mgr Stenger, évêque de Troyes, écrit :
"Le projet de loi relatif à la législation du mariage entre personnes
du même sexe pose de graves problèmes qu’on n’a pas le droit d’occulter
derrière une argumentation fallacieuse et par une précipitation
législative. Au contraire, par respect aussi bien pour ceux qui sont
favorables à une telle union que pour ceux qui y sont défavorables, il
faut mettre ces problèmes en lumière et laisser le temps d’en débattre,
permettant à chacun d’en prendre la mesure et d’exprimer ses
convictions, ses questions, ses doutes, ses incertitudes, ses refus,
dans une écoute respectueuse et sans contrainte.Comment pourrait-on se limiter à l’argument de l’égalité et de la
lutte contre l’homophobie pour justifier une mesure où ce qui est en
cause est bien plus déterminant. C’est la relation la plus structurante
de notre être personnel et social qui en est bouleversée. Nous nous
reconnaissons dans cette loi fondamentale selon laquelle la différence
sexuelle est essentielle pour vivre la communion et donner la vie. Nous
chrétiens, nous considérons même qu’elle est donnée par Dieu, que Dieu a
fait l’humanité homme et femme pour que de deux ils rejoignent la
plénitude de l’un. Même pour faire droit à l’orientation sexuelle de
chacun, on ne peut pas éradiquer cette différentiation sexuelle qui est
au cœur de la réalité humaine. Dans toutes les civilisations, on
s’accorde sur le principe que le couple repose sur la rencontre de deux
différents, qu’une famille est fondée par un homme et par une femme, et
que l’enfant a le droit d’avoir un père et une mère. […]
Les chrétiens et tous ceux qui partagent ces convictions ne
doivent pas hésiter à agir “dans le cadre de la légalité et du respect
des personnes“. Que pouvons-nous faire ?
- Ecrire à nos élus parlementaires, qui votent les lois, députés et sénateurs, les rencontrer, leur exprimer nos convictions.
- Contacter nos maires et leurs adjoints : si cette loi est votée,
ils seront amenés à célébrer de tels mariages. Eux aussi ont un avis à
donner.- Organiser en paroisse ou en mouvement une soirée pour lire ces
textes, y réfléchir et éventuellement décider d’une action commune, pour
affirmer ce que nous croyons.- Participer à ces actions collectives
[…]"