Dans un communiqué d’aujourd’hui et signé par le Préfet de la Congrégation pour les Évêques, le Cardinal Jean Batiste Re fait connaître le décret par lequel est accordée la perte de l’état clérical au Président élu du Paraguay. Il est rappelé que
"Son Excellence Mons Fernando Armindo Lugo Méndez, S.V.D., Évêque Émérite de San Pedro, a sollicité le 18 décembre 2006 la perte de l’état clérical pour se présenter aux élections à la Présidence de la République du Paraguay. Le Saint Siège, après avoir essayé de dissuader Mons Fernando Lugo pour qu’il ne se présente pas comme candidat à la Présidence de la République, l’a suspendu de l’exercice du ministère sacerdotal.
La situation récente qui a été créé par l’élection de Mons Fernando Lugo à la Présidence de la République du Paraguay exige de considérer à nouveau, pour le bien du Pays et pour que soit clairement distincte et de manière définitive la charge de Président de la République et l’exercice du ministère épiscopal, la demande qu’il a présentée à son tour pour qu’on lui accorde la perte de l’état clérical.
En effet, son acceptation de la charge de Président de la République du Paraguay n’est pas compatible avec les obligations du ministère épiscopal et de l’état clérical. Par conséquent, en ayant examiné avec soin toutes les circonstances, Sa Sainteté le pape Benoît XVI lui a accordé la perte de l’état clérical, avec la perte conséquente des droits inhérents à ce dernier, en le dispensant en même temps des voeux religieux dans la Société du Verbe Divin, de l’obligation de l’état de célibat.
Le Souverain pontife Suprême exhorte Monsieur Fernando Armindo Lugo Méndez à être fidèle à la foi catholique dans laquelle il a été baptisé et mener une vie cohérente avec l’Évangile.
L’activité ecclésiale dans le cas de Monsieur Fernando Lugo a été exclusivement due à des raisons canoniques et pastorales. L’Église, sans abdiquer de son rôle prophétique, continuera dans ses relations avec les Autorités Civiles à s’inspirer de la Constitution Gaudium et Spes et du Concile Vatican II, selon lequel «la Communauté politique et l’Église sont indépendantes et autonomes dans leurs domaines propres. Toutefois, toutes les deux, à divers titres, sont au service de la vocation personnelle et sociale des même hommes»."