Le quotidien catholique Présent a appris, par un courriel du 29 octobre, qu’il était privé, au titre de l’année 2019, de « l’aide aux quotidiens nationaux d’information politique et générale à faibles ressources publicitaires ».
Le ministère de la Culture, par la voix de son « bureau du régime économique de la presse, direction générale des médias et des industries culturelles » explique que ce qui est reproché à Présent c’est de n’être pas vendu assez cher.
Le ministère dit que le prix de vente du journal, au 1er janvier 2019, à 1,80 euro, n’était pas assez cher, inférieur à « 80 % du prix de vente moyen pondéré des quotidiens nationaux », pratiqué au 1er janvier 2019.
Mais quel était ce « prix de vente moyen pondéré des quotidiens nationaux » ? Il ne figure pas dans la réponse du ministère de la Culture. Pas d’information non plus du côté du Syndicat de la presse quotidienne nationale. Pourtant le calcul devrait être simple à faire : le texte ne concerne pratiquement que neuf quotidiens : Le Figaro, Le Monde, Les Echos, Libération, Le Parisien – Aujourd’hui, La Croix, L’ Humanité, L’ Opinion et Présent.
En crise financière, L’Humanité avait bénéficié d’un large soutien politique, jusqu’au président de l’Assemblée nationale. Pas certain que cela soit le cas pour Présent… En 2016, l’Humanité avait reçu une subvention de 3 689 447 €, soit 0,384€ par exemplaire, ce qui en fait le journal le plus subventionné de la presse française. Le budget 2020 du quotidien avait été établi en tenant compte de cette subvention, estimée à 140 000 euros, compte tenu de la dotation des années précédentes. Cette somme représente 12 à 15 % du chiffre d’affaires annuel.
A l’heure du grand remplacement et de la subversion so- ciétale, nous vous demandons un effort sans précédent, pour la survie de Présent, nous vous demandons le cou- rage de cet effort. Chacun d’entre nous se doit d’ériger le courage politique, spirituel, culturel en vertu cardinale (cf. l’essai de François Bousquet, Courage ! Manuel de guérilla culturelle). Pour cela nous avons besoin de vous, de chacun d’entre vous. Pour beaucoup de nos lecteurs, nous le savons – ils nous l’écrivent –, l’abonnement, le soutien financier est un effort. Mais nous vous deman- dons plus : le courage de sacrifier un peu de votre superflu pour la survie de Présent, alors que votre quotidien s’ap- prête à entrer dans sa 39e année d’existence. Oui, pourPrésent, c’est une question de vie ou de mort.