Le père Scalese est membre de l’ordre des Clercs réguliers de Saint-Paul. Il a fait sa licence de théologie à l’Université Grégorienne Pontificale. Il a enseigné la Religion, l’Histoire et la Philosophie à Florence et à Bologne. Il est actuellement missionnaire en Asie. Voici ce qu'il écrit sur le réchauffement climatique (v.o.):
"Je tiens à préciser que, comme chrétiens, nous ne devrions pas nous laisser conditionner plus que cela par les modes du temps […]. Lorsque j'étais jeune, le marxisme était à la mode ; il semblait qu'il devrait être l'avenir de l'humanité ; même à l'intérieur de l'Église il semblait que, pour être authentiquement chrétien, on devait aussi être marxiste […]. Aujourd'hui le marxisme apparaît comme une vieillerie du passé; aujourd'hui la mode est à l'écologisme: si on veut être "à la page" (en français dans le texte), il faut tendre vers le vert ; et, si on n'a pas cette inclination, on se sent mal à l'aise. Personnellement je pense que, comme chrétiens, nous ne devrions pas éprouver le moindre complexe d'infériorité et encore moins de culpabilité; parce que personne n'a à enseigner quoi que ce soit à l'Église, qui, sans suivre la mode, a toujours lutté pour la justice sociale (bien avant que ne naisse le marxisme) et a toujours défendu la nature (bien avant que ne naisse le mouvement environnementaliste).
Cela dit, il faut reconnaître sereinement que l'Église vit dans le temps, et qu'elle doit être toujours attentive aux « signes des temps ». C'est pourquoi il ne faut pas s'étonner que, depuis quelques années, elle soit à plusieurs reprises intervenue pour la défense de l'environnement (peut-être que, dans une perspective chrétienne, il vaudrait mieux parler de «sauvegarde de la création»). […] Toutes ces interventions portent, en général, sur le respect de la nature ; ce n'est que dans l'Angelus d'il y a deux dimanches que le Pape, faisant référence à la «Journée pour la sauvegarde de la création» imminente (1er septembre), a fait allusion aux changements climatiques en cours :
"Que ce ne soient pas les populations les plus pauvres qui paient le prix le plus lourd des changements climatiques".
Une référence sobre, mais très significative, parce qu'il ne se prononce pas sur les changements climatiques en soi, mais sur les conséquences qu'ils peuvent avoir sur les êtres humains, spécialement les plus faibles et sans défenses. Dans aucune des interventions rapportées ci-dessus, il n'est fait de référence au réchauffement global. Comment est-ce possible ?
Eh bien, je pense avant tout parce que, comme je le disais, l'Église ne veut pas se laisser conditionner plus que cela par la mode. […][A] part les hypothèses scientifiques, à part les erreurs grossières plus ou moins « par imprudence », on ne peut pas exclure à priori la possibilité du «dol». D'accord, le chrétien ne doit pas être prévenu et voir le mal partout, il doit avoir confiance en ses semblables et croire dans leur bonne foi ; mais cela ne signifie pas qu'il doive être un naïf, un "credulone" qui avale n'importe quelle histoire qu'on lui raconte ; il est souhaitable qu'en plus de la confiance, il ait aussi une pincée de sens critique, qui lui permette de juger de façon autonome comment les choses sont réellement. Le chrétien est fondamentalement un réaliste ; il sait que l'homme est marqué par le péché et qu'il n'est pas toujours guidé par des intentions droites.
Même à propos du réchauffement de la planète, nous ne pouvons pas ignorer l'hypothèse qu'il s'agisse, en définitive, d'une «grande escroquerie» (the Great Global Warming Swindle). Je n'entre pas dans les détails (ce n'est pas à moi de le faire) ; ceux qui sont intéressés peuvent approfondir la question sur le site RiscaldamentoGlobale.org. Je me contente de rapporter une déclaration significative de Patrick Moore, fondateur de Greenpeace, qui a maintenant renié son propre passé : «Le mouvement environnementaliste s'est transformé en la plus grande force qui existe pour empêcher le développement dans les pays en voie de développement» (vous comprenez, maintenant, le sens des mots du Pape à l'Angelus du 30 août dernier?).
Je ne me prononce pas ; je n'ai pas les éléments pour exprimer un jugement. Je dis seulement qu'il ne me semble pas du tout prudent pour l'Église de prendre position dans une situation de ce genre. Voulons-nous que l'Église fasse sienne la théorie du réchauffement climatique, avec le risque que dans futur, elle soit accusée d'obscurantisme, pour avoir cru à des fables ? Ou voulons-nous qu'elle s'engage elle aussi dans les rangs des complotistes ? Eh bien, je pense vraiment qu'(..) il vaut mieux ne pas se compromettre et se limiter à réaffirmer la doctrine traditionnelle sur la sauvegarde de la création. Le reste, tôt ou tard, s'éclaircira de lui-même."
A ce propos, Daoudal Hebdo de ce jour contient un dossier très intéressant sur la fonte des glaces.
Denis Merlin
Je comprends très bien que les ecclésiastiques soient tenus à la neutralité dans ces questions à prétentions scientifiques.
Moi, simple laïc, j’affirme, avec d’autres dont monsieur Daoudal (qu’il rectifie si je me trompe) que cette histoire de “réchauffement” est une escroquerie ou pire, une machine de guerre contre l’homme. La première mesure issue de ces horreurs intellectuelles est la “taxe carbone” c’est-à-dire une abomination.
Mathieu
@ Denis (la malice!)
“prétentions scientifiques”
Vous êtes incorrigible ! ;-)
SD
Connaissez-vous ce film scientifique (sous titres français) qui démonte les thèses d’Al Gore – Hulot (& Chirac, Sarko, Obama, Blair, Merkel…) et rétablit quelques vérités ?
http://video.google.fr/videoplay?docid=-4123082535546754758&hl=fr#
Olivier
Et un bon site d’info:
http://climat-sceptique.over-blog.com/