La Commission d’éthique protestante évangélique (CEPE) vient de publier un document de 17 pages qui dessine les grandes lignes de sa vision de la dysphorie de genre et de la manière chrétienne d’accompagner les personnes en questionnement sur leur identité. En voici la conclusion :
Pour récapituler les grandes lignes d’une vision protestante évangélique de la dysphorie de genre, ancrée dans une théologie de la création et de la rédemption, nous affirmons que :
1) Nous subissons tous les conséquences du péché originel et que nous sommes tous malades du péché à des titres divers et que Dieu est venu en Jésus nous en délivrer par pure grâce. Cela doit nous rendre humble, compatissant et patient ;
2) Cette rupture avec le Créateur, rupture originelle et perpétuée, donne une clef de lecture des troubles dans le genre. Aussi l’on ne peut pas nécessairement imputer une responsabilité exhaustive à quelqu’un ou à une cause précise ;
3) Ces troubles de genre peuvent susciter en nous des réactions pécheresses, qui vont du rejet des personnes à une acceptation complice du travestissement de la réalité créée ;
4) Réduire une personne à sa vie sexuelle ou à son trouble de genre c’est pécher en niant notre commune humanité créée par Dieu et notre commun appel à la vie avec Dieu (cf. 1Pi 3.7) ;
5) Nier la réalité de deux sexes c’est nier le Créateur et sa belle et bonne création ;
6) Prétendre bâtir son identité uniquement sur son ressenti est un mensonge et une folie : « Se prétendant sages, ils sont devenus fous » dit Paul (Rm 1.22) ;
7) Se révolter contre son corps c’est se révolter contre son Créateur. Le recours aux hormones ou à la chirurgie pour chercher à changer de sexe est une destruction de l’œuvre créée. Prétendre se recréer à l’image qui nous convient c’est prendre la place de Dieu notre Créateur et notre Rédempteur en Christ, seul Sauveur pour notre âme et notre corps ;
8) Le Christ nous appelle à un accueil inconditionnel des personnes en souffrance que nous sommes toutes et tous. Mais cet accueil inconditionnel ne veut pas dire complicité ou acquiescement au péché consistant à œuvrer pour changer de sexe. Le Christ nous appelle certes à un accueil inconditionnel des personnes malades, que nous sommes toutes et tous, mais Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et, pour cela, il les appelle non pas à changer de corps ou d’état-civil mais à se repentir pour le pardon de leur péché et à mettre toute leur espérance en Christ seul.