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Cathophobie / Valeurs chrétiennes : Education

Le rectorat de Bordeaux reproche à un établissement catholique d’être… catholique

Le rectorat de Bordeaux reproche à un établissement catholique d’être… catholique

L’établissement l’Immaculée Conception (rien que son nom est une insulte à la République…), dans le centre de Pau, est la plus grande école privée sous contrat du Béarn. 4ème meilleur lycée privée de France, il s’est retrouvé dans le viseur de Libération en février dernier.

Cinq syndicats de l’enseignement avaient dénoncé en début d’année «le non-respect des obligations contractuelles qui lient l’ensemble scolaire Immaculée Conception-Beau Frêne de Pau à l’État» : confessions organisées durant le temps scolaire, cours d’instruction religieuse tenant du catéchisme (sic) avec des questions liées à l’existence de Dieu (re-sic) et une référence au «génocide vendéen» étaient notamment listées.

La rectrice Anne Bisagni-Faure a demandé des explications à la direction de l’établissement catholique dans un courrier daté du 31janvier puis a convoqué une mission d’inspection au mois d’avril. Le rapport a été adressé au début de l’été à Christian Espeso, le directeur, nommé en 2013 par Monseigneur Aillet. Le rectorat a relevé plusieurs manquements qui interrogent sur le devenir du contrat d’association qui lie cet établissement privé de 2500 élèves. Néanmoins le rectorat se veut rassurant :

«L’Immaculée Conception est un établissement de renom, performant et qui affiche des indicateurs de réussite très satisfaisants pour ses élèves. Il ne saurait donc être question de rompre son contrat d’association, mais seulement de s’assurer de son respect».

Le directeur a été convoqué à Bordeaux jeudi par le conseil académique dans le cadre d’une procédure disciplinaire. Christian Espeso était accompagné d’un avocat. À propos des confessions sur le temps scolaire, le directeur déclare :

«Même si c’était à titre exceptionnel, nous n’avions pas à procéder ainsi. J’ai convoqué mes collègues afin que cela ne se reproduise plus, sous aucun prétexte. La consigne est: confessions pendant les messes, en dehors du temps scolaire.»

La conférence donnée sur le temps scolaire par Reynald Secher avait été présentée par le rectorat comme «une approche révisionniste de l’Histoire». Christian Espeso a dénoncé un «procès d’intention» et a rappelé le parcours universitaire de l’intervenant.

Enfin, les questions posées à des élèves de seconde, comme «quelle est la science qui parvient avec certitude à l’existence de Dieu?», relèvent de la transmission et non d’un quelconque prosélytisme.

«On a le droit d’être d’accord ou pas, ce sont des débats intéressants. Nous pensons que l’école peut permettre d’affronter la question de Dieu avec sa raison.»

«Nous ne sommes pas là pour que les enfants deviennent les soldats de ceci ou cela mais pour leur transmettre une culture –les grands auteurs, les grands penseurs– grâce à laquelle ils pourront librement décider».

Le conseil de discipline débuté à 14 h 30 s’est achevé à 0 h 20. L’avocat indique :

« Nous avons fait la démonstration, point par point, de l’absence de griefs sérieux dans le rapport de l’inspection. La durée exceptionnelle de ce conseil a permis à chacun de s’exprimer et sans doute de jeter un éclairage très différent des conclusions des inspecteurs. »

Les avocats ont produit une quarantaine de pages de conclusions afin de répondre aux trois difficultés majeures soulignées par les inspecteurs : les potentielles entorses à la laïcité, le management du directeur et le cas d’un professeur qui conteste son traitement.

Le conseil académique de l’Education nationale (CAEN) a émis un avis, dont va tenir compte désormais la rectrice, Anne Bisagni-Faure. C’est elle qui décidera des suites à donner, à partir de cet avis et des éléments du dossier. Elle a promis une décision sous 10 jours.

De con côté le directeur communique aux parents :

Chers Parents,

Chers Élèves,

Vous avez appris par la presse ma convocation au rectorat. J’ai âprement défendu la réputation de l’Immaculée Conception, de ses professeurs, de son personnel, réfuté point par point la vacuité des trois griefs résultant de l’inspection administrative diligentée ce printemps, grâce aux nombreux collègues, parents, anciens élèves, présents physiquement ou par leurs attestations, grâce aussi à Maître Sagardoytho et Maître Ligney, sans égal. Nul n’est dupe de l’origine et de la finalité des articles calomnieux et malveillants parus par deux fois dans Libération depuis février.

Je serai là pour une rentrée encore plus belle que les autres dans le nouvel auditorium attenant au bâtiment du collège que nous inaugurons en cette rentrée, avec toujours ce même détour par la pensée d’Hannah Arendt, cette volonté de transmettre pour assumer notre responsabilité face au monde et à vos enfants.

Je reste concentré sur l’essentiel, mes élèves. Je vous enverrai prochainement ma lettre de rentrée.

En vous remerciant encore de votre confiance et de votre soutien sans faille,

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11 commentaires

  1. Cette convocation au Rectorat illustre très bien que la guerre scolaire n’a jamais été mise en sommeil en France que par l’enseignement privé catholique, mais jamais par les Ayatollahs de la laïcité! Qui courent assurément moins de risques avec les Chrétiens qu’à dénoncer le manque de laïcité des élèves musulmans!

    • La République et ses “valeurs” sont une lutte permanente contre la vraie France, catholique.
      Cela dure depuis 235 ans.
      Actuellement le combat se fait autour de la promotion de la religion laïque et obligatoire LGBTQ, prêchée par mai 68.

  2. Très belle lettre, que le directeur tienne bon, pour le bien des élèves.
    Mes études en tant que pensionnaire d’un Cours tenu par des religieuses m’ont tant apporté que je leur ai exprimé ma reconnaissance.
    La Sœur directrice actuelle m’a confié qu’elle recevait continuellement des témoignages semblables au mien.

  3. L’avortement dans la constitution détruit la république.
    On comprend que l’immaculée conception les dérange surtout celui qui est à l’Élysée
    Bientôt il s’en prendront directement aux prêtres
    Le chanoine des latrines est à son office.

  4. Ce directeur aurait dû porter plainte contre Libération dès le début.
    Quand on est un établissement sous contrat ça veut dire…qu’on est sous contrat et un contrat ça se respecte, un point c’est tout.
    La loi Debré a signé la fin du vrai enseignement catholique en France.

  5. Quant à ces professeurs qui ont porté plainte si j’étais enseignant là-dedans je leur pourrirais tellement la vie qu’ils demanderaient leur changement ipso-facto. L’envie de jouer à la gestapo leur passerait rapidement

  6. Cette histoire de contrat ne tient pas debout. Ce qui serait juste, c’est un système de “chèque scolaire” ou de “sécurité éducative” (un peu similaire à la “sécurité sociale” pour les soins de santé, chacun a libre choix de son praticien -mais un rebouteux n’est pas un praticien et ne donne pas droit à une quelconque prise en charge- et chaque acte est pris en charge à hauteur d’un montant réglementé … fort peu pour une paire de lunettes d’ailleurs alors que c’est, me semble-t-il, bien plus vital qu’un avortement).

  7. Les écoles catholiques sous contrat sont déjà mortes ou le seront prochainement car elles se doivent de respecter les oukases de la Raie Publique qui ne vise que l’exclusion de Dieu et la fin du catholicisme. Combien de temps faudra-t-il pour qu’elles comprennent bien ça ?

  8. @C.B.
    Il paraît même que l’avortement est souvent mortel pour la victime innocente.

    • Nous sommes d’accord; je suis même étonnée qu’on ne subordonne pas l’avortement à une analyse ADN des cellules de la dame et des celles de “l’amas de cellules” dont elle prétend se défaire au nom de “mon corps, mon choix”. Si l’ADN n’est pas le même, ce n’est donc pas “son corps”, et il importe de recueillir le consentement de “l’autre être”. C’est juste basiquement scientifique!

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