Le cardinal Javier Lozano Barragan interrogé par le Corriere della Sera pour savoir qui a pris la décision le 30 mars 2005 (Jean Paul II est mort le 2 avril) de ne pas hospitaliser le pape gravement malade, a répondu :
"Il a demandé +si vous m’emmenez au Gemelli, aurez-vous la possibilité de me guérir?+. La réponse fut +non+. Alors il a répliqué: +je reste ici, je m’en remets à Dieu+. Le pape a demandé aux médecins: +mais au Gemelli, ils peuvent me faire des traitements pour me guérir? Non ? Alors merci bien, je reste dans mon appartement".
Cet entretien répond aux deux médecins italiens, qui n’ont pas fait partie de l’équipe soignante du pape et qui ont essayé de voir dans la mort de Jean Paul II de l’"euthanasie passive", soit l’absence de traitement adéquat à un malade. Le cardinal Barragan a rappelé que l’Eglise reste opposée tant à l’euthanasie qu’à l’acharnement thérapeutique "à charge de définir avec précision quels sont les traitements disproportionnés".