Le cardinal Antonio Cañizares Llovera, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, est intervenu lors d’une université d’été organisée par l’Université catholique d’Avila (Espagne) sur le thème « Vérité et média ». Extraits :
"Travailler dans les médias est passionnant mais difficile. Cela ne peut sembler facile qu’à ceux qui n’ont jamais décidé de le faire vraiment. En effet, il n’est pas facile de servir chaque jour l’homme avec l’aide de la parole, parce que cette dernière, par nature, en indiquant la vérité des choses, est sacrée.
Notre société a une très grande dette envers la vérité. Elle souffre sous le pouvoir dominant du relativisme qui est sans doute le cancer de notre culture et de notre société. Il y a absence et carence de liberté, même si les apparences indiquent le contraire ; les ersatz de liberté abondent".
Le cardinal Cañizares Llovera a évoqué la « très grande responsabilité » portée par tous les professionnels des médias :
"il n’y aura une société libre, une nouvelle civilisation de l’amour, une culture de la vie et de la paix entre les peuples que si les médias servent la vérité, la vérité de l’homme. En racontant ce qu’ils voient, les professionnels des médias révèlent qui ils sont. En lisant un article, nous sentons immédiatement comment le journaliste traite l’homme et les choses ; ou cherche à comprendre les hommes tels qu’ils sont ou les pense comme une matière avec laquelle on peut faire ce que l’on veut".
"[Q]uand la réalité est sacrée pour un journaliste, la parole par laquelle on cherche à la montrer n’est pas sujet à manipulation". "C’est une parole libre et au service de la liberté, toujours inséparable de la vérité. La vérité des choses, des événements et la vérité de l’homme exigent des journalistes un travail qu’ils ne pourront mener que s’ils sont libres. Etre libre signifie appartenir à la vérité ou, mieux encore, être capable de tout risquer pour elle. Leur recherche de la vérité, leur passion pour la vérité, leur service à la vérité devrait être, en ligne de principe, une de leurs meilleures contributions à la construction d’une société libre et démocratique, à son réarmement moral, au dépassement de la crise actuelle qui n’est pas une simple crise économique mais une crise morale parce qu’au fond, c’est un échec, une crise de la vérité de l’homme".