À Béhuard (125 habitants) près d’Angers, des habitants s’opposent au carillon du sanctuaire, qui a été remis en service toutes les heures. Pourtant, la petite cité est habituée aux pèlerinages qui drainent des milliers de fidèles cinq fois l’an. Le nouveau recteur du sanctuaire, le père Bertrand Chevalier, arrivé en 2019, avec soutane et béret, a multiplié le nombre de messes dans le sanctuaire marial.
L’île de Béhuard fut évangélisée au début du Ve siècle par l’évêque d’Angers, Maurille, disciple de saint Martin de Tours. À travers tout l’Anjou, Maurille christianisait les lieux dédiés à des dieux païens – le rocher qui surplombait l’île était consacré au culte d’une divinité marine – et Maurille prêchait le culte de Notre Dame. Au XVe siècle, les pèlerins étaient déjà nombreux. Cependant, Béhuard serait vraisemblablement resté un pèlerinage de rayonnement local, si le roi de France Louis XI ne s’était pas pris de dévotion fervente à la Vierge de la petite île. On ne compte pas moins d’une vingtaine de voyages du roi à Béhuard.
En traversant la rivière de la Charente en 1453 alors qu’il s’en allait combattre le Comte d’Armagnac, au moment où son bateau se brisait dans le bief d’un moulin, le futur Louis XI , dans l’angoisse de périr, se recommande à Notre Dame de Béhuard. Sa barque est alors rejetée à la rive sans dommage. Sauvé d’une mort certaine, le jeune Louis promet qu’il construira une chapelle à Béhuard. Des années plus tard, le roi de France Louis XI acquitte son vœu. Le 26 juin 1469, il donne l’ordre de construire la nouvelle chapelle sur le rocher, destinée à remplacer l’humble oratoire devenu trop étroit. La construction de l’actuel édifice se fait entre l’année 1469 et l’année 1472. En 1470, Louis XI supplie la Vierge pour obtenir un fils. Exaucé quelques mois plus tard, il vient remercier Notre-Dame par trois fois cette année-là. Mais c’est en 1472 que les séjours du roi sont les plus fréquents. Il y passe parfois plus de quinze jours. Il surveille la construction de l’édifice.
Le pèlerinage fut remis à l’honneur, après 1870, sous l’épiscopat de Mgr Freppel. Des cérémonies mémorables se déroulèrent le 8 septembre – principal anniversaire de Béhuard, jour de Notre Dame l’Angevine – en 1873, en 1910 et 1923. Cette année-là eut lieu, avec l’autorisation du Saint-Père, le couronnement de la Vierge. En 1932, année du 15e centenaire, le pèlerinage attira des centaines de fidèles.
Au moment de la Libération tous les ponts ayant été détruits par l’aviation anglo-américaine en juillet-août 1944, l’île de Béhuard, isolée, constitua durant prés d’un mois (8 août-1er septembre) un no man’s land, qui n’était occupé ni par les Allemands sur la rive gauche, ni par les Américains sur la rive droite, au-dessus duquel les tirs d’artillerie se croisaient.
L’île a voté Mélenchon à 52 % à la dernière présidentielle…
Embarrassé, le maire Bruno Richou tente de ramener le calme. Il a voulu voir Monseigneur Delmas, qui l’a renvoyé vers son vicaire général.
C.B.
Il est pourtant assez vraisemblable que les pèlerins, nombreux semble-t-il, contribuent à la bonne marche du commerce local.
125 habitants actuellement, c’est évidemment mieux que les 85 du recensement de 1968, mais bien loin des 315 de 1793.
Leroy75
Il n’y a aucun commerce à cet endroit.
C.B.
“D’autres habitants évoquent les enfants baptisés sur la place centrale au pied de la vierge posée sur son rocher mais face à la terrasse du bistrot où certains clients en avalent de travers (…)”
(source: https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/maine-et-loire/a-behuard-pres-dangers-les-habitants-sonnent-la-revolte-contre-le-carillon-du-sanctuaire-e254a246-1386-11ef-8a2a-01c2428a5400 )
Et “l’abri du pèlerin” où se tiennent plusieurs expositions tous les ans (aquarelles, photographies, céramiques … cette année), reçoit-il tant de visiteurs en dehors des pèlerinages?
Les habitants anti-carillon doivent être arrivés de relativement fraîche date (“carillon perché dans le clocheton qui était en panne depuis une petite dizaine d’années” source: https://cholet.maville.com/actu/actudet_-a-behuard-pres-d-angers-les-habitants-sonnent-la-revolte-contre-le-carillon-du-sanctuaire-_dep-6315713_actu.Htm )
de Bodard
Le père Bertrand Chevalier est un excellent prêtre.
Vianney
Le Père Chevalier fait revivre le sanctuaire de façon extraordinaire, félicitations.
Que ceci dérange les communistes, c’est normal. L’évangélisation engendre des martyrs, c’est à ceci que l’on reconnaît la présence du Christ.
Tous mes encouragements au Père Chevalier, qu’il continue à faire de rayonner ce sanctuaire, oû Notre-Dame de Behard attend ses résidents pour leur donner la grâce de la conversion.