12 000 jeunes, encouragés par le pape, ont reçu le sacrement du pardon à Lorette, où, entre le samedi 1er et le dimanche 2 septembre, 350 prêtres ont confessé sans interruption de 14 heures à 7 heures du matin. Avant même l’arrivée du pape, les parcours de pèlerinage qui convergeaient vers Lorette comprenaient presque tous l’étape de la confession sacramentelle. L‘abbaye de Fiastra avait été transformée par moments en confessionnal géant, de même que le sanctuaire de Canoscio, où des dizaines et des dizaines de prêtres administraient simultanément le sacrement.
Lors des JMJ de l’an 2000 à Rome, en trois jours, 120 000 jeunes se sont confessés dans le Cirque Maxime, transformé en confessionnal à ciel ouvert. Mais ce qui a semblé alors n’être qu’un feu de paille s’est ensuite révélé être une tendance durable et même en expansion. L’inversion de tendance est réelle par rapport à la quasi-disparition de la pratique de ce sacrement il y a quelques années. Benoît XVI encourage résolument cette reprise de la confession et a décidé d’y consacrer tout un après-midi à Saint-Pierre, le jeudi avant la Semaine Sainte : il est descendu dans la basilique pour célébrer le rite, prêcher et confesser.
Confession individuelle et non collective. La pratique de l’absolution générale, répandue au lendemain de Vatican II, n’a jamais été autorisée – même après l’aggiornamento du rite en 1974 – sauf en cas de danger de mort ou de manque très important de prêtres par rapport au nombre de pénitents présents. Cependant, celui qui a reçu l’absolution collective doit toujours impérativement se présenter "dès que possible, au plus tard avant un an" devant un prêtre, pour lui confesser individuellement ses péchés graves.
Dans les séminaires, on observe également un retour à l’enseignement de la pratique du confessionnal. En Italie, le théologien moraliste Lino Ciccone, consulteur du conseil pontifical pour la famille, a publié un livre intitulé "L’inconfessable et l’inconfessé: 30 problèmes de conscience et leur solution", qui énumère 30 cas de conscience, suivis par autant de solutions. Les cas sont très ancrés dans la vie réelle : de l’avortement à la pratique homosexuelle, du divorce à la corruption financière. L’ouvrage a été écrit expressément à l’intention de ceux qui se préparent au sacerdoce, comme "livre d’exercices" à ajouter aux textes de morale générale.