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France : Société / Valeurs chrétiennes : Famille

Le retour de l’accouchement à domicile

En France, une femme sur cent accouche à la maison. Un chiffre en hausse, suivant une tendance sensible au Québec, en Hollande ou en Angleterre.

A En moyenne, près de 90 % des accouchements dans le monde se font
toujours de cette manière ; on en comptabilise 30 % en Hollande, 15 %
au Japon et en France, seulement 1 %… C'est le thème d'une émission de KTO. À entendre la sage-femme invitée sur le plateau, il n’y a pas plus
de mortalité dans un lieu que dans l’autre
. À la limite,
suggère-t-elle, il y en aurait encore moins à la maison tant le travail
de préparation est plus important. La sage-femme libérale
qui assiste ces accouchements à domicile apporte avec elle exactement le même matériel de
première urgence que l’on trouve à l’hôpital ; hôpital qui a aussi le
dossier de la femme qui accouche, prêt à l’accueillir tout de même en
cas de complications.

Ce choix de voir naître son bébé dans sa maison s’expliquerait par une
volonté de retrouver des gestes plus naturels, loin de l’univers
aseptisé, anonyme et médicalisé de l’hôpital
. Un désir de « vivre un accouchement plus émotionnel et plus humain »,
comme on peut l’entendre dans cette émission. À l'heure où de petites
maternités ferment en France par manque d'argent ou de personnel, à
l’heure où certains obstétriciens sont en grève et d’autres se trouvent
réquisitionnés par le préfet (le 17 novembre dans les
Bouches-du-Rhône), n’est-ce pas une voie intéressante ?

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23 commentaires

  1. Le problème est que l’accouchement à domicile est violemment condamné par le système médical qui ne veut pas en entendre parler… et qui torpille à qui mieux mieux les sages-femmes qui le pratiquent…

  2. Il y a un élément à prendre en compte : la responsabilité pénale !
    Il n’est pas interdit d’accoucher à la maison. Mais en cas de pépin, les parents sont systématiquement attaqués pour avoir mis en danger la vie de leur enfant, pour pire pour homicide involontaire. Et dans ce cas, on “retire” aux parents leurs autres enfants !
    Voilà comment on terrorise les gens, et on les contraint dans un domaine réputé libre.

  3. J’ai de la misère à croire qu’un accouchement naturel est meilleur qu’un accouchement à l’hôpital. Dans ces courants, on a tendance à diminuer la véritable douleur du travail. Franchement, on propose comme solution à la douleur des exercices de respiration. C’est un peu naïf à mon avis. Je n’ai rien contre le fait d’essayer, mais je ne crois pas qu’il faut idéaliser l’accouchement, non plus.

  4. Considérer l’accouchement à domicile comme une alternative à la fermeture des petites maternités me parait dangereux.
    Le danger ici, n’est pas tant lié à l’accouchement qu’à la nécessité de procéder à une ré-animation de l’enfant. Même les plus petites maternités disposent du matériel pour une assistance respiratoire d’urgence avant un transfert à l’hôpital.
    Sans les maternités de proximité, beaucoup de femmes résident à 30, 40,50, voire 60 kilomètre de l’hôpital.
    C’est une liberté qui doit pouvoir exister, avec la proximité d’une maternité. J’envisage mal une sage-femme adhérer à un projet d’accouchement à domicile avec l’hopital à 60 kilomètres. Il y en a peut être qui nous donneront leur avis.

  5. Il serait bon de faire connaître les données européennes: 30% d’accouchements à domicile aux Pays-Bas contre 1% en France: pourquoi une telle différence? Ca mérite d’être creusé (et ça règlerait la question du lieu de naissance/domicile des parents).
    Il y a un large pourcentage de grossesses qui ne se présentent pas d’une manière telle que la nécessité d’un environnement hyper-médicalisé (très stressant pour la parturiente, j’en parle d’expérience vécue) se justifie.

  6. Les femmes en Hollande qui accouchent à la maison. Qu’est-ce qu’elles en pensent?

  7. Effectivement, l’accouchement à la maison doit avoir des avantages, encore qu’une sorte de courant de pensée “naturel” idéalise completement et de manière dangereuse tout ce qui a trait à la naissance et aux soins à donner aux bébés. Mais pour certaines, la péridurale est tout de même appréciable (je parle d’expérience!), et puis surtout, prendre le risque en cas de probleme de retarder une réanimation du bébé… moi j’aurais du mal à prendre cette décision, et je préfère être dans un environnement un peu impersonnel certes, mais à proximité de medecins pour le bébé comme la maman.

  8. @ Ewart et Suzanne
    Comment font les parturientes des pays nordiques, à haut niveau médical, mais qui habitent souvent très loin d’un hôpital par la distance ou les conditions climatiques qui affectent les déplacements (Suède, Norvège, Finlande) ?
    Soit elles savent que l’accouchement peut avoir lieu à domicile avec une sage femme, soit si un risque de complication existe, et elles partent à la maternité en avance.
    Cela suppriment les petits hôpitaux qui n’ont aucun intérêt. Mais qui font la gloire des politiciens locaux français, qui s’en sont adjugés la présidence, puisque ce sont les maires qui en France président les Conseils d’Administration des hôpitaux (?!!!!) et se battent pour les maintenir. Ce qui coûte trés cher et déresponsabilise les médecins généralistes, qui pourraient intervenir dans de nombreux cas bénins traités en service d’urgence hospitalier, et à un coût prohibitif.
    Le taux d’incidents à la naissance n’est pas plus élevé en Hollande, en Allemagne ou dans ces pays nordiques : il est vrai que ce sont les sages femmes qui prennent en charge les accouchements, les médecins n’intervenant que rarement.

  9. Bourguignol, je trouve normal qu’en cas d’accouchement à domicile, la responsabilité pénale des parents soit engagée. En cas de necessité d’une réanimation respiratoire, l’enfant a la quasi certitude d’être mort né. On entre bien alors dans le cadre légal d’une décision entrainant directement la mort de l’enfant. La liberté n’a de valeur que de par sa propre responsabilité. Il s’agit donc bien dans ce cas de figure d’un homicide involontaire dans le sens légal du terme.

  10. Personnellement, je suis pour que nous ayons le choix !!!
    J’ai accouché de ma 5eme et de ma 6eme à la maison avec une sage femme et mon mari et je ne retournerai pas en structure hospitalière. Une maternité de niveau 1 ou la maison c’est pareil du point de vue réa néonat.
    Heureusement que j’ai pu accoucher à la maison avec une sage femme sinon elles seraient nées sur le bord de la route dans la voiture…
    Non je ne pars pas trop tard ( j’accouche en moins d’une demi heure), j’habite à 20 km d’une maternité de niveau 1 et à 45 km d’une maternité de niveau 3 et dans les 2 cas pas le temps d’arriver sauf a m’installer à l’hotel à côté de la mater pendant la semaine avant le terme comme me l’avait demandé le dernier médecin accoucheur qui s’est occupé de nous.
    De plus les choses quand elles sont bien faites se passent bien, la maternité ayant mon dossier, visite avec l’anesthésiste, suivi échographique normal.
    La tuile serait que le bébé soit malade et que rien ne nous le laissait présager.
    Dans notre cas, notre 5eme nait à la maison à été admise en néonat après la naissance et n’a pas pâti d’être née à la maison, je dirais même que s’est une chance pour elle car j’ai pu rester avec elle tout le temps de son hospitalisation (3 semaines) alors que si j’avais accouché en mater de niveau 1 nous aurions été séparées.
    Tout le monde n’habite pas en ville, nous n’avons pas toutes besoin de péridurale, toutes les grossesses ne sont pas à risque et tous les bébés n’ont pas besoin de réa ou de soins particuliers, médicaux j’entends.
    Cette solution a deux avantages, elle permet un accouchement plus humain, les autres enfants et le papa ne sont pas tenus à l’écart et coute moins cher à la société.
    Je ne pense pas que ce soit une solution miracle mais il faut qu’elle existe pour que nous ayons un VÉRITABLE CHOIX.
    De plus la France est le pays industrialisé ou la naissance est la plus médicalisée ce qui ne l’empêche pas d’être parmi les plus mauvais en terme de décès périnatal ( mère et bébé confondus).

  11. Dans le même esprit, je citerai le cas de l’Irlande où les jeunes mères et leurs bébés rentrent à la maison le lendemain de la naissance.C’est une sage femme qui vient ensuite à domicile.
    Pourquoi ne jamais rien vouloir changer au système de santé français, et tirer parti de l’expérience des autres pays ? Surtout si ce retour d’expérience permet de faire des économies !

  12. Je vois déjà le truc… si l’accouchement se passe mal, on fait un super procès aux services de soins qui ne seront pas venus à temps.
    Comme si l’on accouchait à l’hopital par caprice !!
    Voilà encore une mode “de vrai authentique” qui me parait plus nuisible qu’autre chose.

  13. Cela devrait inciter les médecins et personnels médicaux à se poser la question de savoir pourquoi des mamans préfèrent cette solution. A cause des restrictions budgétaires surement (peut-être aussi d’une baisse de la courtoisie), on a parfois l’impression d’être traité comme un numéro à l’hôpital.

  14. Mes trois enfants sont nés à la maison. Les deux premiers enfants de mon fils sont nés à la maison, et le troisième, qui est en route, naîtra à la maison. La grossesse n’est pas une maladie.

  15. Mon père a exercé la médecine à la campagne pendant 40 ans et pratiquait les accouchements à domicile et même des césariennes, réanimait avec des méthodes simples et naturelles et n’a jamais eu de plaintes à son encontre de qui que ce soit. Et même beaucoupe de parents donnaient à leurs enfants mâles le prénom de mon père. Je dois préciser toutefois que mon père avait été interne une année en clinique médicale et une année en chirurgie.

  16. Bonsoir,
    Que de passion !
    Les craintes exprimées ici par certains sont légitimes, mais peuvent facilement être vaincus par des arguments simples.
    Pour information : l’accouchement à domicile (AAD) aujourd’hui n’a plus rien à voir avec l’accouchement à domicile du 19ème siècle ou avant.
    A l’époque, les femmes n’avaient pas le choix puisqu’il n’existait quasiment pas d’autres structures ;
    Aujourd’hui, il y a un suivi de grossesse qui permet de déterminer des profils “à risque”. Autrement dit, les accouchements pour lesquels on s’attend à un problème ont lieu en maternité, l’AAD ne concernant que les femmes dont l’accouchement ne s’annonce pas pathologique. Certes, ce n’est pas une garantie de ‘non-problème”, mais ça élimine déjà l’immense majorité des soucis.
    Par ailleurs, il y avait au 19ème siècle des problèmes de rachitisme ou autre soucis de santé pour les femmes, causes de beaucoup d’accouchements dramatiques, qui n’existent plus aujourd’hui.
    En ce sens l’AAD n’est pas un retour en arrière comme certains peuvent le croire, mais une alternative qui tient compte des progrès actuels.
    Quant à la réanimation : la plupart des professionnels de santé acceptant d’accompagner une naissance à la maison prescrit la location d’une bouteille oxygène avec embout pour bébé et adulte.
    Dans le cas d’un choix raisonné, il n’y a effectivement pas plus de dangers à accoucher chez soi qu’à accoucher en maternité. Au risque de me faire lyncher, je dirai même qu’il y en a moins …

  17. Témoignage qui va dans le sens contraire des propos tenus ci-dessous : pour mon premier enfant, petit gabarit (2,7 kg et 49 cm), donc pas de problème à priori pour “passer”, grossesse tranquille sans la moindre alerte, bref pas du tout un profil à risque,j’ai eu une césarienne en urgence en fin de travail, mon bébé ne sortait pas malgré forceps etc… et si je n’avais pas eu cette césarienne dans les 5 mn, mon bébé et moi-même y passions… Dans le cas d’un accouchement à domicile, pourtant extrêmement tentant je le reconnais, ça aurait été la catastrophe car rien ne pouvait laisser prévoir cette naissance difficile. Nous avons la chance de pouvoir bénéficer à notre époque de toute une technologie médicale qui permet de sauver des vies et on serait bien bêtes de s’en passer. Je suis très heureuse d’être née au XXème siècle rien que pour ça !! Autre chose ; quand on est à la maternité avec son bébé pour plusieurs jours on a “la paix” !! et croyez moi quand on a une famille nombreuse (5 enfants à ce jour) c’est bien agréable de se reposer, je ne me verrais pas du tout à la maison dans ces jours qui suivent une naissance !!
    Maintenant si en effet “le travail de préparation” dont vous parlez dans votre article est très important et peut déceler le moindre risque, pourquoi pas pour celles qui le désirent….
    Et pour répondre à “Prieur” : j’aurais DETESTE devoir avoir ma césarienne à domicile comme le faisait votre père, certainement parfaitement compétent, mais une césarienne est déjà horrible à vivre dans un environnement archi sécurisé médicalement parlant, mais à domicile, mon Dieu !!! oui vraiment je ne le dis pas pour beaucoup de choses mais pour ce point là vive notre époque !!

  18. Bonjour Louise,
    Je suis désolée de votre expérience difficile, mais il manque des informations pour mieux comprendre.
    Mais d’abord :
    1) je pense qu’il y a beaucoup de familles nombreuses qui commentent sur le site ; Etant moi-même concernée, je ferai le témoignage inverse de vous quant à “la paix” qu’on peut avoir en maternité ! Là, c’est vraiment une question de “goût”, de tempérament aussi, et ayant peu de rapport avec l’accouchement à domicile (nombre de mamans accouchent en maternité mais sortent après les 2 heures de surveillance obligatoire car elles se sentent beaucoup mieux chez elle, même avec une famille nombreuse).
    2) Concernant votre césarienne, je relève des points à éclaircir (mais je comprends bien que vous ne souhaitiez pas vous étendre d’avantage) :
    – lorsqu’une maman est transférée au bloc pour une césarienne, cela signifie que l’équipe médicale a prévu le coup depuis au moins 30 minutes. Une salle d’opération ne se prépare pas en quelques secondes, il faut vérifier le matériel, il faut aussi le temps de réunir l’obstétricien et l’anesthésiste, ainsi que les infirmières assistantes, de les laisser prendre connaissance du dossier afin de prendre une décision. Bien sûr, tout le monde fait au plus vite, mais la version “tout a basculé, 5 minutes après j’avais ma césarienne” est fausse du point de vue de l’équipe médicale ; En revanche, elle est souvent vraie pour la maman qui le vit de cette façon.
    – vous parlez de forceps, puis de césarienne. Là encore, il faudrait connaître le déroulé exact de votre accouchement ; Peut-être vous a-t-on dit que l’utilisation des forceps était ENVISAGéE ? Ou au contraire que même les forceps n’y feraient rien ? Car, pour utiliser les forceps, il faut que le bébé soit déjà engagé, on ne va pas le chercher aux forceps dans la cavité utérine. Et à l’inverse, on ne pratique pas une césarienne quand le bébé est déjà engagé, on ne peut pas lui faire faire demi-tour (ou plutôt marche arrière)!
    Il y a bien sûr des cas où rien ne se passe comme prévu, vous en êtes la preuve vivante. Mais là encore, plusieurs remarques s’imposent :
    1) dans un accouchement physiologique, sans intervention aucune (ni péridurale, ni oxygène, si cynto, ni rien de rien), une situation ne “bascule” pas en quelques secondes, on voit les problèmes arriver : ça traîne, ça n’avance pas, le bébé semble ne pas retrouver un rythme cardiaque normal après une contraction, on se laisse encore quelques contractions pour vérifier. Fausse alerte, tout va bien ; Ou décidément non, ça semble pas normal, que fait-on, etc.
    Dans le cadre d’un AAD, un départ vers la maternité n’est pas synonyme d’urgence. On voit que ça ne va pas, et on y va.
    Il est bien évident que les décisions se prennent en fonction de l’éloignement de la maternité ; Si elle est tout à côté, on peut attendre un peu et voir ce que ça donne ; Il faut souvent juste savoir laisser le temps au bébé et à la maman, sans avoir les yeux rivés sur la montre, pour que l’accouchement se passe bien. Si la maternité est loin, on part plus tôt, quitte à ce que ce soit “pour rien”.
    2) A l’inverse, tout peut réellement basculer TRèS vite dès lors qu’il y a eu une intervention quelconque, une injection pour accélerer ci, favoriser ça, soulager, calmer, ou juste “au cas où” ; Parce qu’on ne maîtrise pas les réactions que l’organisme (de la maman ou du bébé) peut avoir avec tel ou tel produit.
    Lors d’un accouchement à domicile, il n’y a aucune intervention ; On est donc dans le premier cas. Ne vous faites aucune illusion pour un accouchement en maternité : on pose toujours une perfusion “au cas où”, et bien rares sont les cas pour lesquels elle n’est pas utilisée (les parents ne le savent pas toujours).
    Dans votre cas (dont je ne maîtrise pas le contenu médical !), on peut faire 2 hypothèses :
    1) Il y a eu intervention (de la maternité), suivi d’un problème réel. Problème heureusement résolu par la maternité qui a effectué une césrienne “d’urgence” (voir plus haut).
    2) Il y avait un problème “dès le départ”, sans qu’une intervention n’en soit la cause. A la maison, le professionnel de santé présent aurait eu des doutes sur “quelque chose qui cloche”, aurait fini par préconiser le transfert en maternité. Les urgences étant alors prévenues par téléphone, la salle d’opération pouvait être prête le temps que vous arriviez.
    Mon discours peut paraître simpliste, chaque cas est différent. Mais il faut être conscient que la maternité en elle-même peut être source de complication.
    Et si le risque zéro n’existe pas, il n’existe pas non plus à l’hôpital.

  19. @EM :
    Bon je ne sais pas s’il est bien utile de continuer à parler de mon expérience perso (pas sûre que cela passionne tout le monde) mais comme vous posez des questions je veux bien vous répondre :
    1 – que voulez vous dire par “intervention de la maternité” ?? pose de péridurale ? oh oui quel bonheur cette péridurale, vu comme je hurlais pendant les contractions ! il faut peut-être arrêter avec le discours “la péridurale c’est mal” car je peux vous assurer que ce n’est pas la péridurale qui a coincé mon bébé au moment de sa sortie !
    2 – je peux vous garantir que les forceps ont bien été utilisés (“échecs de forceps” c’est écrit noir sur blanc sur mon compte rendu d’accouchement) et pour en avoir trèslonguement parlé avec mon médecin après, j’ai bien tout tout compris !
    3- Je peux vous garantir aussi que rien ne clochait avant ce problème au moment de l’expulsion. Rien n’aurait pu le laisser prévoir. Rien ! sa position avant l’accouchement était nickel.
    4 – Beaucoup moins de 30 min avant la césarienne là aussi j’en suis certaine (horloges dans les salles d’accouchement !) 10 min au grand grand maximum entre le moment où je suis sortie de la salle de travail et où on m’a ouverte! Pas besoin d’aller chercher un médecin (je vous rappelle que c’est mon médecin qui m’accouche et il était là depuis un bon moment!) et l’anesthésiste était dans la pièce à côté aussi (c’était une maternité privée pas un hôpital, donc anestehésiste là uniquement pour les accouchement !)
    Pardonnez moi si je me trompe mais je vous sens quelque peu méfiante vis à vis des pratiques médicales “(perfusion systématique” ?? mon Dieu oui merci pour les antalgiques !) et je trouve dommage que les gens se méfient de toutes les connaissances qui permettent de faciliter la vie (la péridurale c’est vraiment extraordinaire au même titre que le lave-vaisselle, le lave-linge, le réfrigérateur, les voitures et les avions qui sont bien passés dans les moeurs maintenant !)
    Je suis un peu fatiguée du discours “je suis mère de famille nombreuse catho-tradi donc j’accouche dans la douleur la plus monstrueuse, je ne me repose surtout pas, je lave tous les habits dégoûtants de mes enfants à la main et je porte d’ignobles jupes écossaises qui vont jusqu’aux mollets (poilus)”
    Pardonnez mon ironie, mais nous avons une chance formidable à notre portée, qui ne nuit à personne et surtout pas à nos bébés puisque cette médicalisation sauve de nombreuses vies, nous n’avons pas à culpabiliser (pourquoi ??) et vouloir revenir en arrière à tout prix (je veux bien revenir en arrière pour certaines choses mais PAS pour ça!)..
    D’aurte part, je suis très très heureuse de me reposer à la maternité après avoir accouché, je demande même 1 jour ou 2 de rab en général, et je ne connais personne parmi mes amies qui désirerait se passer de ce repos pour revenir au bout de deux heures dans une maison en bazar remplie d’enfants surexcités !!
    Maintenant que chacune puisse faire le choix de son accouchement , très bien au contraire !
    Mais avec mes expériences (je vous épargne le récit de mes autres accouchements, certains merveilleux sans césariennes, d’autres plus compliqués et dangereux..) hé bien, que le risque zéro n’existe pas c’est une chose admise, mais il est quand même plus proche de zéro à l’hôpital !!!

  20. tout à fait d’accord avec LOUISE ,c’est un moment de repos pour bien des jeunes mères,les médecins actuels dans leur majorité n’ont ni la formation ni le matériel en cas de pépin ,la tendance procédurière est telle que peu de médecins prendront ces risques.Dans l’avenir avec une formation adaptée ,une autre mentalité,les praticiens français pourront faire aussi bien que les nordiques.quand l’on compare les consultations médicales dans ces pays ,la visite à domicile n’existe pas ,et la mentalité française ou tout est du …

  21. J’ai été “sage-femme” pour la naissance de ma dernière à la maison. Ma femme désirait vraiment accoucher à la maison, cela s’est fait sans que nous puissions faire autrement.
    Cela ne peut pas convenir pour tous les accouchements, car s’il y a le moindre risque, il est évident qu’il vaut mieux accoucher dans un hopital bien équipé (c’est sans doute là aussi le problème).
    Lorsque c’est possible, c’est tellement mieux d’accoucher à la maison que dans la voiture ou dans une ambulance.
    Les gestes viennent d’eux-mêmes, on sait comment faire, comment guider la tête de l’enfant pour qu’aucune déchirure ne se fasse, et à la fin, être seuls, sans autres bruits que ceux de l’enfant est un moment inoubliable, bien plus beau que le stress des mesures post-accouchement des hopitaux.
    La sage-femme (la vraie) qui est venu au lever du jour était admirative car il n’y avait pas la moindre trace de déchirure du périnée malgré un bébé plutot costaud.

  22. @ PG : je ne suis pas d’accord avec vous lorsque vous dites que “les petites maternités n’ont aucun interêt “!
    Je suis une femme pourvue d’un nombre certain d’enfants : et bien ma liberté , ainsi que celles de toutes les femmes qui vivent en milieu rural, a un interêt ! Tout comme celle des femmes qui refusent l’anonymat et le stakhanovisme des grands hopitaux , et qui n’ont pas pour autant envie d’accoucher chez elles. Les petites maternités nous offrent cet espace de liberté pour les grossesses sans risque.
    Les petites maternité en France, c’est souvent : des chambres individuelles, du personnel aimable , compétent et disponible, que vous connaissez et qui vous connaissent car ils ont suivi toute la grossesse, des rendez vous ponctuels,la possibilité d’élaborer un projet personnel d’accouchement : avec ou sans péridurale (avec toutefois la garantie qu’il pourra y en avoir une si besoin) ,la présence d’un médecin en cas d’urgence ( bien agréable si vous faites une grosse hémorragie post-partum, ou une brutale chute de tension : désagrément fréquents…mais qui ne sont pas tout à fait du ressort d’une sage-femme) . Et pour finir, pour certaines maternités publiques , de France, si si, la possibilité d’accoucher en piscine …
    C’est rare que je défende ainsi le service public …mais si vous voulez dire que les petites maternité n’ont pas d’interêt économique, je plussois. Ca coutait cher, le prix d’une certaine qualité.

  23. Je suis étudiante sage-femme en master 1, et je suis pour une dédiabolisation de l’accouchement à domicile, pour que les femmes aient le choix, exactement comme le dit Marion ; ce n’est pas le cas aujourd’hui, le discours veut montrer les qlq femmes qui accouchent à domicile comme des hippies néo écolos un peu allumées, ce qui ridiculise cette pratique.
    Et pourtant elle n’est pas plus dangereuse que l’accouchement à l’hôpital, en témoignent les chiffres des pays-bas et autres pays nordiques, les taux de mortalité infantile et maternel sont les mêmes.
    L’AAD de mon point de vue responsabilise énormément la femme : elle choisit de vivre son accouchement (même si sans péri c’est nettement plus dur je sais de quoi je parle moi aussi :-) ) comme elle l’entend, et elle devient vraiment actrice de tout ce qui se passe, la sage-femme est juste le coach, ce que je reproche à l’hôpital c’est que bien souvent les patientes sont infantilisées et non associées aux décisions qui sont prises à leur égard…
    Tout est bcp plus intense dans un AAD, et puisque les techniques d’aujourd’hui permettent de surveiller de façon optimale la grossesse et le travail, j’espère bien pouvoir faire des accouchements à domicile !

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