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L'Eglise : Jean-Paul II

Le rôle de Jean-Paul II dans le combat pour la vie

Lu sur C-Fam :

"Lors des réjouissances en l’honneur de sa canonisation, de nombreuses personnes ont attribué à Jean-Paul II la défaite de la campagne en faveur d’un droit international à l’avortement, et la création d’un mouvement international de défense du droit à la vie. Mais sa contribution est allée bien au delà. Il a élaboré une critique profonde de l’approche onusienne du développement humain et de sa menace pour la paix et la justice internationale.

« Aborder la population en termes de « droits reproductifs » individuels, ou même de « droits des femmes » revient à prendre distance avec ce qui devrait être au cœur des préoccupations des gouvernements et des institutions internationales », affirmait Jean-Paul II dans une lettre au directeur exécutif du Fonds de l’Onu pour la population, à l’époque Nafis Sadik, juste avant la conférence internationale sur la population et le développement de 1994.  

Faisant écho à l’encyclique de son prédécesseur Jean XXIII Pacem in Terris de 1963, il soulignait le besoin de formuler les politiques dans une perspective de développement éthique, ayant pour objectif le bien commun, et la complémentarité des droits et des responsabilités.

Une doctrine correcte des droits de l’homme doit proclamer que chaque personne est dotée d’une « dignité et d’une valeur inconditionnelle et inaliénable », que la vie humaine est sacrée de « la conception à la mort naturelle », et reconnaître que ces droits « transcendent tout ordre [juridique] constitutionnel. Pour être bien compris, le développement doit être « axé sur le bien réel de chaque personne et de la personne dans son entier », et ne peut être réduit à la simple accumulation de richesses, de biens et de services.

« L’avortement, qui détruit la vie humaine existante, est un mal atroce », déclarait-il à Nafis Sadik.

Dans sa lettre, le pape attaquait directement le projet d’accord final de la conférence, qu’il décrivait prophétiquement comme un document faisant la promotion d’un droit international à l’avortement sur demande, négligeant les accords internationaux existants, qui affirment que l’avortement ne peut être considéré comme une méthode de planning familial. Les deux dispositions du projet d’accord sur ce point étaient finalement amendés dans le document final, et d’une manière si publique que les militants de l’avortement ne sont pas parvenu depuis à faire progresser leur agenda au delà des termes de l’accord du Caire

Nafis Sadik a concédé que le pape était celui qui avait attiré toute l’attention internationale sur la conférence du Caire. Il déclarait en effet « c’est un certain pays dont la population peu nombreuse est composée essentiellement d’hommes qui a fait la publicité de l’ICPD ». Bien plus qu’être le fait d’un professionnel des médias, l’appel du Pape sur la conférence atteste de sa vision stratégique de l’ordre international, fondée sur une reconnaissance du droit des pays à l’autodétermination, et sa vision claire des tractations diplomatiques.

L’attention qu’il a attirée a été à l’origine d’une cinglante défaite du gouvernement Clinton, forçant le vice président Al Gore à déclarer que l’avortement n’avait jamais été l’objet de négociations. […]"

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