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Europe : identité chrétienne

Le rôle du christianisme dans l’hégémonie et le déclin de l’Europe

Le rôle du christianisme dans l’hégémonie et le déclin de l’Europe

D’Annie Laurent, journaliste et politologue, pour le Salon beige:

Géologue français d’origine hongroise, Philippe Pellet travaille depuis 2021 à l’Institut de Recherche sur la Religion et la Société, intégré à l’Université du Service public de Budapest. En parallèle, il collabore avec Hungary Helps, l’agence gouvernementale hongroise d’aide humanitaire et de soutien aux chrétiens persécutés. Il prépare actuellement une thèse de doctorat en sciences politiques sur le thème : « La protection des valeurs chrétiennes dans un Etat laïque à travers l’exemple de la France ».

Auteur d’un livre publié en France sous le titre L’ordre moral renversé (L’Harmattan, 2023), il récemment écrit un essai intitulé Géopolitique et religion. Le rôle du christianisme dans l’hégémonie et le déclin de l’Europe.

Philippe Pellet y rappelle les fondements chrétiens de la civilisation européenne. Le mot « Europe » fut inventé au VIe siècle par le moine irlandais saint Colomban et il n’est pas anodin de rappeler, comme le fait l’auteur, la proclamation par le pape Paul VI de saint Benoît comme patron de l’Europe. Par ailleurs, faits essentiels : le rayonnement du christianisme en Occident doit beaucoup à l’invention du concept de laïcité, aux fondements bibliques de l’anthropologie ainsi qu’à la résistance européenne aux ambitions islamiques. Mais, après avoir séduit l’Amérique et avoir favorisé la réussite matérielle et technologique de ce continent, un changement fondamental s’est produit : la vieille Europe s’est laissé vassaliser par diverses idéologies (matérialisme, wokisme, etc.) en provenance des États-Unis.

C’est l’éloignement de ses valeurs traditionnelles qui a engendré le « choc civilisationnel » actuel, exprimé par le reniement public de ses racines, déclin contre lequel le général de Gaulle a combattu, notamment lors de la mise en œuvre de l’Union européenne, qu’il voyait comme « une Europe des nations et non une Europe fédérale ». L’affaiblissement de la culture européenne contribue à en éloigner l’Afrique qui s’en était largement inspirée. Et le Vieux Continent se trouve à nouveau confronté aux ambitions de l’islam contre lequel il avait su si bien résister. Aujourd’hui, comme le montre l’auteur avec raison, seule la Hongrie s’efforce de s’opposer à ce mouvement suicidaire, ce qui lui vaut d’être mise en état de disgrâce par ses partenaires européens.

Alors que faire ? Philippe Pellet invite l’Église et les chrétiens d’Europe à se réapproprier le combat pour la renaissance. D’où l’intérêt que présente la lecture de son essai très bien structuré.

Ce texte est en accès libre sur le site de l’Institut Saint-Étienne de Budapest (Szent Istvan Intézet) qui l’a publié en mai 2024. Il peut être téléchargé en utilisant le lien suivant :

https://szentistvanintezet.hu/wp-content/uploads/2024/06/geopolitika-es-vallas-tan-fr.pdf

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1 commentaire

  1. Ces réflexions sont entachées d’erreur. d’abord “Europe”, c’est la fille du roi de Tyr que Zeus déguisé en taureau enlève et fait traverser l’Hellespont dans la mythologie grecque. Ensuite, le basculement vers l’antichristianisme ne vient pas de l’Amérique. Il vient au minimum des Lumières au XVIIIe siècle. Voire le l’humanisme de la Renaissance sous fond d’auto-sabordage du christianisme du fait du protestantisme. Voire du nominalisme couplé au Grand schisme d’Occident qui a miné la papauté aux XIV-XVe siècles. Le matérialisme ne vient pas des Etats-Unis. Le marxisme ne vient pas des Etats-Unis. Le positivisme ne vient pas des Etats-Unis. Même le wokisme vient de chez nous, à travers la French Theory, qui a fleuri aux US et non en France uniquement parce qu’elle n’était pas compatible au maxisme qui dominait nos intellectuels dans les années 70. Au contraire, le christianisme a mieux résisté aux US, au moins sous sa forme évangélique et on leur doit le Renouveau charismatique, seul signe d’espérance post-conciliaire.

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