En 1934, Antoine Waton, qui a pris la succession de l’imprimerie paternelle située dans le quartier de Bellevue, avait fait édifier, sur la colline du Guizay, une statue du Sacré-Cœur. Le monument s’élève à 13 mètres de haut dans l’axe de la grande artère stéphanoise. Il s’agit d’une statue en métal du Christ, placée sur un grande colonne en béton qui porte l’inscription » Pax Christi in regno Christi ». C’était le thème du dernier pèlerinage de Chrétienté…
Le Christ du Guizay a été inauguré le 1er juillet 1934. Il a été béni par Mgr Delay, originaire de Lorette, futur évêque de Marseille, devant une foule de 10 000 personnes.
Un article de La Croix publié quelques jours plus tard indique qu’il fit son entrée entre les drapeaux et les oriflammes accompagné des chanoines Heurtier et Pion, le premier étant le directeur des oeuvres, et l’autre le curé de la grande église.
De nombreuses organisations religieuses étaient représentées dont les Scouts de France. Ceux-ci allaient organiser ici un pèlerinage jusqu’en 1953. Il perdura ensuite sous diverses formes jusqu’en 1968.
Aujourd’hui, les petits-enfants d’Antoine Waton souhaitent s’en défaire par manque de moyens financiers.
« Nous ne souhaitons pas léguer ce terrain à nos enfants qui ne disposent pas des capacités financières suffisantes pour en assumer l’entretien. Nous voulions donner le terrain avec le Sacré-Cœur au Parc du Pilat, eu égard à leur attachement à ce lieu. Malheureusement, ce n’est pas possible juridiquement. »
Le Parc du Pilat, en tant qu’établissement public, ne peut pas recevoir, par legs ou donation, une statue religieuse. Les petits enfants sont à la recherche d’une personne ou association qui serait intéressée par ce terrain tout en préservant cette statue du Sacré-Cœur.
