Il aura fallu attendre les attentats islamistes pour que Bruno Roger-Petit ose citer l'entretien avec la bête immonde Marion Maréchal Le Pen sur Radio courtoisie, en partenariat avec Le Salon Beige. Et le grand résistant se fait le héraut de la laïcité républicaine, celle qui a confisqué les biens de l'Eglise, expulsé les congrégations et qui veut aujourd'hui interdire les crèches dans l'espace public :
"[…] la pensée dévoilée de Marion Maréchal-Le Pen est d’essence contre-révolutionnaire. Elle est celle que portent, depuis 1789, tous les courants politiques extrémistes antirépublicains, qui ont tenté, par tous les moyens, notamment sous le régime de Vichy, de restaurer une France catholique au-dessus de tout, y compris et surtout au-dessus de la République bâtie sur la Déclaration des Droits et l’Homme et du Citoyen.
Terrible passage que celui où Marion Maréchal-Le Pen, encouragée par son interviewer [Grégoire Boucher], juge qu’il n’y a pas de raison de mourir pour la République et la laïcité. La certaine idée de la France que se fait la petite-fille de Jean-Marie Le Pen (entre Charles Maurras et son ami Jacques de Guillebon, intellectuel catholique ultra qui serait devenu son inspirateur) est encore plus réactionnaire que celle de l’ancêtre fondateur du Front national qui lui, n’avait jamais subordonné son action à une vision intégriste du catholicisme français appliquée à la sphère publique.
Au-delà de la manifestation de la tradition ultra-catholique, l’entretien est aussi instructif en ce qu’il acte une formidable opération de triangulation et préemption des concepts et droits républicains. […]"
Heureusement qu'il y a les catholiques pour occuper les laïcistes. Sinon ils devraient se cantonner à parler de la charia.