Lu dans Présent :
"Les sordides affaires liées à ce qu’on appelle aujourd’hui le réseau pédophile de Westminster n’arrêtent pas de faire des remous en Grande-Bretagne, même si l’on attend toujours les premières condamnations d’anciens ministres et députés et de ceux qui ont couvert leurs agissements. Pour rappel (nous avions évoqué le scandale dans Présent du 27 mars dernier), des députés des trois grands partis traditionnels, membres du gouvernement, officiers de police, juges, célébrités et autres membres de l’establishment britannique sont accusés d’avoir fait subir des sévices sexuels à de jeunes garçons jusque dans les années 90 tout en étant couverts par les autorités.
Un document du MI5, le service de renseignement, que l’on croyait détruit et qui vient de refaire surface apporte la preuve noir sur blanc que le gouvernement de Margaret Thatcher avait été mis au courant des penchants de certains de ses membres pour les jeunes garçons. Dans cette lettre remise en 1986 au Cabinet Secretary, c’est-à-dire au secrétaire du Premier ministre Margaret Thatcher et de son gouvernement, le patron du MI5 s’inquiétait des ravages que cela pourrait causer dans l’opinion publique si l’affaire venait à être connue, pointant du doigt le député homosexuel conservateur Peter Morrison, un proche de la Dame de Fer. Si proche qu’il est même devenu la même année vice-président du parti conservateur et que la lettre du MI5 ne l’a pas empêché d’être nommé ministre pour l’énergie l’année suivante, puis secrétaire personnel du Premier ministre en 1990.
D’autres documents ont également fait surface, par suite d’une demande de la chaîne de télévision Sky News qui souhaitait obtenir un dossier sur le « comportement sexuel contre-nature » d’un autre conservateur, Sir Peter Hayman, un ancien diplomate pris en flagrant délit de possession de matériaux pédophiles en 1978 et membre du Paedophile Information Exchange, une association de pédophiles fondée en 1974 par des membres du lobby gay de l’époque et dissoute en 1984. Outre les noms de Sir Peter Morrisson et Sir Peter Hayman, on voit apparaître sur ces documents d’autres noms d’anciens ministres comme Sir William van Straubenzee, qui a occupé plusieurs postes de secrétaire d’Etat et de ministre dans les années 1970 et Sir Leon Brittan, ministre de l’Intérieur entre 1983 et 1985, puis appelé à d’autres fonctions de ministre et de commissaire européen jusqu’en 1999. […]"
Ce qui est possible outre-Manche sera-t-il possible en France ? Quand on se souvient qu'un récent président avait maintenu à son poste un ministre qui s'était épanché dans un livre sur ses relations avec de jeunes garçonsen Thaïlande…