Richard Ferrand, conseiller régional PS et secrétaire général du mouvement En Marche, dénonce, dans une tribune relayée par Le Monde, les "tentatives de déstabilisation de la campagne" opérées par Moscou. Texte dans lequel il accuse les sites pro-russes Russia Today et SputnikNews, puis écrit :
"Les « informations » de ces sites sont massivement relayées, sans aucun filtre, par des centaines de comptes Twitter et Facebook qui donnent un caractère d’évidence à ce qui ne relève que de la calomnie systématique. Il est même probable que ces sites achètent l’élargissement de leur audience grâce aux outils marketings offerts par les réseaux sociaux et qui sont évidemment interdits à toutes les formations politiques en période de campagne électorale. Ces sites sont également repris par des blogs proches de l’extrême-droite, en France (Le Salon beige) comme à l’étranger (The Saker)."
Pour résumer les griefs :
"Attaques informatiques, menaces proférées par un hacker protégé par une puissance étrangère, travail de sape et de diffamation entrepris par des sites d’information financés par cette même puissance étrangère, relais coordonné de ces fausses informations sur les réseaux sociaux : nous sommes en présence d’une tentative orchestrée de déstabilisation d’un candidat à l’élection présidentielle par une puissance étrangère."
Plus c'est gros plus ça passe… De son côté Sputnik et Russia Today démentent et Sputnik invite Emmanuel Macron à venir s'exprimer dans ce journal. Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, a aussi nié ces affabulations :
«Nous n’avons actuellement aucune intention de nous immiscer dans les affaires intérieures de pays tiers, et en particulier dans leurs processus électoraux. Moscou ne l’a jamais fait, n’a aucune intention de le faire et ne peut tolérer que quelqu’un d’autre essaye de se mêler de nos affaires».
On dirait que la bulle médiatique (si j'en crois cet article de Marianne, sans doute orchestré depuis Moscou) a du plomb dans l'aile !