Aucune voix ne s'est faite entendre pour défendre l'enfant à naître. Tous les groupes on présenté des orateurs qui ont salué la loi sur la pilule, l'acharnement de Simone Veil à faire voter la loi sur l'avortement, le massacre de 220 000 enfants par an, le remboursement de l'avortement, le passage de 10 à 12 semaines de la dépénalisation de l'avortement, agrémenté des mensonges récurrents du lobby pro-mort quant au nombre d'avortements avant sa légalisation. La seule différence entre les sénateurs a été sur l'opportunité d'inscrire ou non l'avortement dans la Constitution. L'intégralité des débats est là. Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé a terminé la discussion en faisant la promotion de cette abomination :
"[…] l'interruption volontaire de grossesse est un droit de la femme, un droit humain. Ce droit, dorénavant inscrit dans notre patrimoine juridique, garantit la liberté, le respect et la dignité des femmes. Plus concrètement, il garantit l'accès à l'information, à des services de soins dédiés, mais aussi à des IVG sécurisées, qu'elles soient volontaires ou qu'il y aille de raisons médicales. Pourtant, malgré les progrès accomplis ces dernières années, je sais la nécessité, aujourd'hui plus que jamais, de continuer notre combat. […]
Loin de se reposer sur ces acquis importants, le Gouvernement devra approfondir ces droits pour répondre aux enjeux de notre siècle. S'il n'est pas nécessaire, à mes yeux, de constitutionnaliser le droit à l'interruption volontaire de grossesse, nous devons continuer à le défendre avec vigueur et à faciliter sa mise en œuvre réelle sur tout le territoire. […]
C'est pourquoi je veillerai à ce que l'accès à l'IVG demeure toujours possible, dans notre pays, pour toutes les femmes, grâce à une offre accessible, diversifiée et de proximité. En effet, nous devons rendre l'IVG plus accessible, en réduisant les délais des rendez-vous et en diversifiant les lieux de prise en charge, mais aussi l'offre, afin que chaque femme bénéficie d'une procédure conforme à sa volonté. Je poursuivrai nos efforts en matière d'information relative aux différentes méthodes d'IVG, et je lutterai contre la désinformation sur internet. Chacune de nos concitoyennes doit pouvoir prendre une décision éclairée et responsable. […]
Enfin, le projet de loi ratifiant l'ordonnance portant extension et adaptation outre-mer de la loi de modernisation de notre système de santé est déposé devant le Sénat. Ce projet est d'importance, puisqu'il étend en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française les compétences des sages-femmes pour pratiquer l'IVG médicamenteuse. Cela étant, ces mesures ne doivent pas rester de vains mots, et je ferai en sorte qu'elles soient effectives sur le terrain, qu'elles soient une réalité pour les femmes sur tout le territoire.
Précisément, les agences régionales de santé ont mis en place leurs plans régionaux pour l'accès à l'IVG, afin de faire de cet accès une priorité d'action territoriale. J'ai une pensée toute particulière pour les jeunes femmes et pour les femmes les plus éloignées de notre système de santé. Toutes doivent pouvoir, en toute confiance, accéder à leurs droits. Nous ne devons en aucun cas renoncer aux principes de confidentialité et d'anonymat dans les parcours proposés. À mes yeux, l'anonymisation du parcours est un gage essentiel de protection pour les mineures vulnérables, afin qu'elles soient protégées contre les pressions de leur entourage et libérées de tout sentiment de honte. […]
J'engage une démarche globale pour garantir à chacune et à chacun une vie sexuelle autonome, responsable et sans danger, ainsi que le respect des droits individuels en la matière. C'est tout l'enjeu de la feuille de route sur la santé sexuelle qui sera prochainement rendue publique. Elle déclinera la priorité à la prévention que j'ai présentée il y a peu aux côtés du Premier ministre. Plus spécifiquement, nous devons adopter une approche plus positive de la santé sexuelle, centrée sur l'éducation à la sexualité. Les femmes, et plus généralement les couples, doivent pouvoir choisir quand et à quel moment ils peuvent et ils veulent avoir un enfant. Cela passe par la prévention et la planification. Il m'apparaît ainsi indispensable de rappeler mon soutien, notre soutien, au mouvement français du planning familial, et le partenariat que nous avons noué avec lui. […]
Pour renforcer l'information et l'accès à la planification des femmes, plusieurs leviers ont déjà été mis en place. Pour développer l'accès à l'information et aux soins, prévenir les grossesses non prévues et les infections sexuellement transmissibles, une convention entre le ministère des outre-mer et le mouvement français du planning familial a été signée pour la période 2017-2019. Pour renforcer le planning familial à proprement parler, mission qui relève de la protection maternelle et infantile, plusieurs mesures ont également été prévues : le versement du montant de la compensation financière pour 2009-2017, au titre du transfert de compétence de la protection maternelle et infantile qui sera étalé sur trois ans à compter de 2018, ainsi que le droit à compensation pérenne pour 2018, soit 120 millions euros, reconnu par l'État dans la loi de finances pour 2018. Ces moyens supplémentaires prévus permettront aux services départementaux de mieux répondre au renforcement des moyens du planning familial. […]"