Le président sénégalais, Abdoulaye Wade, déclare, en parlant de Nicolas Sarkozy :
"nous avons un point de divergence, qui n’est au fond pas très grave, sur l’immigration. […] Je suis contre le fait que des Africains, des Sénégalais partent en masse clandestinement. Sur cette base, j’ai construit une coopération avec l’Espagne qui nous a donné des moyens. Désormais, ce sont nos hélicoptères, nos avions qui pourchassent les pirogues clandestines. Le problème, c’est l’immigration choisie. J’avais préconisé l’immigration « concertée » : consultons-nous avant de prendre des décisions. Or, la France est toujours dans la disposition de ne laisser venir que des diplômés. C’est cette fuite des cerveaux qu’on ne peut accepter. Le Sénégal consacre 40 % de son budget à l’éducation. Si nos meilleurs étudiants partent en Europe, c’est absurde."
Sur l'Union pour la Méditerranée :
"Au fond, ce projet a pour objectif d’attirer les pays du Maghreb vers l’Europe, afin de les absorber finalement dans l’Union européenne. Je considère que cela revient à isoler l’Afrique noire. Le projet était au départ essentiellement économique, mais le fait que les Allemands aient voulu que toute l’UE soit impliquée a changé la donne."