Une personne dite "intersexe" de 66 ans demandait l'inscription, sur son état-civil, de la mention "sexe neutre". Déboutée en appel, elle avait saisi la Cour de cassation. Dans un arrêt rendu public ce jeudi, la Cour de cassation a rejeté la possibilité de faire apposer la mention "sexe neutre" sur l'état-civil d'un particulier. Gaëtan Schmitt est né selon son médecin avec un "vagin rudimentaire", un "micropénis", mais pas de testicules.
S'il est certain qu'il y a là une anomalie morphologique, comme cela peut arriver, cela n'empêche pas ce monsieur d'avoir un genre défini, en fonction de ses chromosomes. Mais cela, les médias ne le disent pas.
L'avocate de Gaëtan Schmitt a expliqué qu'elle porterait très probablement un recours devant la Cour européenne des droits de l'Homme. Décision qu'elle juge "rétrograde" et "à contre-temps." Et oui, car derrière cette affaire se cache une nouvelle revendication LGBT :
"Elle n'a clairement pas pris le train en marche sur le thème des droits des personnes intersexuées. Que ce soit en Europe ou ailleurs, l'évolution globale des législations va dans le sens de la fin de la binarité des sexes." "On peut dire que les violations des droits humains contre l'ensemble de la communauté LGBTQ trouvent souvent leur source dans la dichotomie de sexe et de genre qui sous-tend la société, particulièrement quand elles sont accompagnées de préjugés qui accordent un statut supérieur et normatif à l'hétérosexualité et à la conformité avec le sexe assigné à la naissance".