Le Sud-Soudan a formellement proclamé samedi 9 juillet son indépendance lors d'une cérémonie officielle à Juba. Le Sud à majorité chrétienne se sépare ainsi du Nord musulman après des décennies de guerre qui ont fait des millions de morts. Le gouvernement de Khartoum a été le premier à reconnaître le Sud, quelques heures avant que la séparation des deux entités devienne officielle. Ce geste d'apaisement n'a toutefois pas fait disparaître les inquiétudes concernant l'avenir. Les dirigeants du Nord et ceux du Sud ne se sont toujours pas mis d'accord sur un ensemble de questions sensibles, dont les plus importantes concernent le tracé de la frontière et le partage des revenus tirés du pétrole. L'archevêque catholique Mgr Paulino Lokudu a déclaré :
"Que Dieu nous offre la joie pour tout notre peuple. "Aujourd'hui, nous nous souvenons et nous prions pour tous ceux qui ont été solidaires avec nous durant les longues années de guerre".
Pour l'occasion, le Saint-Père a envoyé à Juba une délégation conduite par le Cardinal John Njue, Archevêque de Nairobi et Président de la Conférence épiscopale kenyane, comprenant aussi le Nonce apostolique au Soudan, Mgr Leo Boccardi, et le Secrétaire de la nonciature au Kenya, Mgr Javier Herrera Corona. Il entend ainsi exprimer aux autorités du nouvel Etat et à une population en partie catholique les voeux de paix et de prospérité de l'Eglise.
Thibaud Dary a consacré un article de Liberté politique sur ce nouvel Etat.