L’abbé Niklaus Pfluger, premier assistant général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, c’est-à-dire qu’il seconde directement Mgr Bernard Fellay, vient d’accorder un entretien au journal américain Catholic Family News. Ses propos interviennent à quelques semaines de l’élection du nouveau supérieur de l’œuvre fondée par Mgr Lefebvre et dont les instances vont se réunir courant juillet à Écône à l’occasion du 4e chapitre général de son histoire. Dans ses réponses qui ont été traduites et publiées sur le site de la Maison Générale de la FSSPX, l’abbé Pfluger, prêtre suisse germanophone, rappelle la nécessité de travailler à la reconnaissance de la communauté de prêtres par le Saint-Siège :
« Nos Statuts donnent un principe de solution : le Supérieur général en son Conseil a pour mission d’œuvrer à une reconnaissance de la part du pape. Ce n’est rien d’autre que la procédure normale pour tout nouvel Institut religieux : il ne commence réellement d’exister que lorsqu’il est érigé canoniquement au sein d’un diocèse. Encore une fois, c’est la manière de faire propre à tout Institut religieux dans l’Eglise. Et c’est en vertu de ce principe que Mgr Lefebvre est allé à Rome, pour s’entretenir avec les papes Paul VI, Jean-Paul II, ainsi qu’avec des membres de la Curie. Garder le contact avec Rome : c’était là une nécessité impérieuse pour notre Fondateur à partir de la première injuste condamnation dont il fit l’objet, en même temps que son œuvre, et ce dans le but précis de faire lever cette sanction indue. […] Notez d’ailleurs qu’il n’y a rien d’exceptionnel pour le Supérieur d’un Institut religieux dans l’Eglise catholique, d’être en charge des démarches légales devant mener à une reconnaissance formelle de la part des autorités de l’Eglise. Cela relève de la compétence même du Supérieur légitime, parce que l’Eglise n’est en rien une démocratie.
Il est également revenu sur le statut des évêques consacrés par Mgr Lefebvre en 1988 ainsi que sur le fonctionnement du chapitre général.