Lu sur le site de la fédération métallurgie des Yvelines de la CFTC :
Nous avons célébré le patrimoine monumental, le patrimoine artistique. Parfois même – O scandale – le patrimoine religieux. Plus rarement le patrimoine spirituel. Mais avons nous célébré le patrimoine social, historique, immatériel de notre beau et cher pays?
Nous entendons souvent les hommes politiques se désoler : « on ne peut rien dire dans ce pays », « il y a quelque-chose qui ne va pas dans ce pays ». « Ce pays » ? N’est-il pas le leur aussi, le nôtre? Ont-ils honte, pour ne pas dire « dans notre pays », ou ne le reconnaissent-ils plus?
Notre pays a été forgé par des saints – non seulement les canonisés du calendrier des postes, mais des anonymes qui ont, par pure charité, soutenu les plus faibles de leurs compatriotes.
Mentionnons ce patrimoine, qu’il ne tombe pas dans l’oubli ingrat des usagers de la sécurité sociale; promenez-vous au fil des liens internet pour redécouvrir ces personnes auxquelles nous devons beaucoup :
Marie-Louise Rochebillard. Elle a créé les deux premiers syndicats féminins en France. Formation, promotion, bureaux de placement, prévoyance et assistance : elle met en œuvre les idées chrétiennes du moment.
Par Famille Rochebillard — Travail personnel, CC BY-SA 3.0,
Albert de Mun. député, défendeur des réformes sociales, dénonçant les excès de la concurrence et l’idée de l’accroissement indéfini des richesses comme but suprême de l’ambition des hommes. A beaucoup œuvré pour une législation internationale du travail, un salaire minimum, une durée du travail de 8 heures/j, et contre le principe de lutte de classes.
Léon Harmel. industriel a très tôt instauré des dispositifs sociaux dans son entreprise : allocations familiales, comités hygiène et sécurité, œuvres sociales dirigées par les ouvriers eux-mêmes : « le bien de l’ouvrier par l’ouvrier et avec lui, jamais sans lui, et à plus forte raison jamais malgré lui ».
Jules Zirnheld. Fondateur de la CFTC, défenseur du repos dominical, il se révolte contre l’intolérance de la CGT et celle du patronat, plaidant la cause d’un syndicalisme non confessionnel, familial, libre, professionnel et d’inspiration chrétienne.