Les responsables de ces deux quotidiens expliquent ce qui a motivé leur décision :
“(…) A cinq jours du scrutin, cette interview du président de la République avait valeur d’engagement, pour une liste [Renaissance]”, estime-t-il. “Si on faisait cette interview-là du président de la République aujourd’hui, les autres candidats pourraient tout à fait dans les jours à venir nous demander d’avoir le même traitement. On a préféré, pour respecter l’équilibre, ne pas reprendre cette interview (…)
Nous nous sommes engagés il y a quelques mois auprès de nos lecteurs à ne plus permettre les relectures par les hommes et femmes politiques. Par souci de cohérence, on a préféré ne pas répondre favorablement [à la proposition d’interview de l’Elysée]. Il n’y a pas de raison qu’on fasse une exception pour le président de la République (…) [source]
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Vous ne trouverez ni dans ce journal ni sur notre site l’interview complète qu’Emmanuel Macron donnait ce lundi à la presse quotidienne régionale (PQR) ou, plutôt, à une partie d’entre elle devrait-on écrire. Nous vous devons donc quelques explications. Neuf journalistes de « grands titres » régionaux, dont La Voix du Nord, avaient été conviés à poser leurs questions sur l’Europe au président de la République. Une interview d’une heure trente, encadrée de façon inédite puisque les participants devaient s’engager à coécrire sur place une version unique des réponses présidentielles, puis à la soumettre à la relecture de l’Élysée avant toute publication du texte validé.
Mais une autre préoccupation nous habite : l’équilibre dans le traitement politique d’une campagne électorale. Même si les directives du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) ne s’appliquent ni à la presse papier ni aux sites internet mais aux chaînes de télévision et aux radios, nous veillons à ne pas avantager une liste par rapport à d’autres. En s’invitant dans la presse régionale à cinq jours du scrutin, alors que son engagement pour la liste Renaissance ne fait aucun doute, il nous a semblé qu’Emmanuel Macron rompait cet équilibre essentiel au débat démocratique. En tout cas dans nos colonnes, si nous avions décidé de publier ce texte. [source]
Gaudete
acron se prend pour Goebbels, le IV ° Reich n’est pas loin, honte à ce polichinelle
DUPORT
C’est bien qu’ils respectent la loi, contrairement au chef de l’État qui ne cesse de la bafouer !
Michel
A l’évidence, Macron le voyou utilise tous les moyens pour faire annuler l’élection de dimanche : c’est dire que le résultat ne va pas être bon pour lui…
philippe paternot
si certains journalistes commencent à faire leur métier sans obéir aux ordres… de la doxa, de la présidence, de leurs patrons de presse, on peut espérer
C.B.
Coût de cette opération de pub?
À imputer sur les comptes de campagne, évidemment!
Ça avait tellement bien marché pour la présidentielle, on ressort les mêmes arnaques.
Les deux journaux qui ont dit qu’ils n’avaient pas les moyens d’offrir aux 33 autres listes un droit de réponse de même format ont bien eu raison de refuser de jouer à ce jeu-là.