Extrait d'un article de Jacques Testart à propos du Téléthon :
Dix cadres à 100 000 euros annuels plus les frais (costumes, taxis ; hôtel 4 étoiles en Polynésie, logement de fonction, etc …), la Cour des comptes a décrit l’AFM comme une association caritative tout à fait à la hauteur d’une charité exceptionnelle.Le Téléthon est une grosse affaire : c’est la plus grosse collecte populaire au monde et il capte 3% de tous les dons des Français chaque année (…)
On notera qu’après une dizaine d’années d’exhibitions d’enfants en fauteuils, condamnés au pire, le Téléthon a été capable de se lancer dans une présentation de « bébéthons » : les bébéthons sont mignons, plutôt blonds, souriants, ils sont des enfants « normaux » pour lesquels on prévoit un futur normal… Faut bien positiver. Car ces bébéthons sont des enfants nés grâce à vos dons, même ceux des grands-mères révoltées par l’avortement…puisque les progrès du diagnostic génétique ont permis d’identifier les embryons ou fœtus « normaux » conçus par des couples « à risque », et ainsi d’éliminer les autres. On ne sait toujours pas soigner mais on apprend à trier efficacement…avec les sous de ceux qui avaient donné pour guérir (…)"
Antoine
L’essentiel de l’enjeu financier n’est pas là : sous le paravent que constitue l’association, le véritable enjeu financier est dans les sociétés financées par l’AFM et qui forment un petit monde très amical… Joli business alimenté par les dons de l’ordre de 100 millions d’euros par an. Aucune enquête journalistique pour expliquer cela.
Benjamin L
Voir à ce sujet ce fichier : http://www.ccomptes.fr/fr/CC/documents/Fiches/DossierAfm.pdf , résumé de ce fichier : http://www.ccomptes.fr/fr/CC/documents/COFAGP/Afm.pdf.
Certes, cela date de 2004, mais on apprend entre autres que les frais de fonctionnement ont doublé en 8 ans, que les 10 rémunérations les plus élevées ont augmenté de 47% entre 1993 et 2000 (contre 10% d’inflation), ou que “la Cour a relevé un certain nombre de dépenses, engagées par les dirigeants de l’association, dont le lien avec l’objet social lui a paru ténu”.