Le journaliste américain, que les jihadistes en Syrie affirment avoir décapité, avait subi un premier enlèvement en Libye en 2011. Il avait ensuite rédigé une lettre, dans laquelle il témoignait de sa foi :
« J’ai commencé à prier le rosaire. C’est ce que ma mère et ma grand-mère auraient prié. J’ai dit 10 ’Je vous salue Marie’entre chaque ’Notre Père’. Cela a pris du temps, presque une heure, pour compter 100 ’Je vous salue Marie’ sur mes doigts. Cela m’a aidé à maintenir mon esprit en éveil. »
Dans une lettre poignante, écrite en 2011, James Foley, le journaliste américain assassiné mardi 19 août par les djihadistes de l’État islamique (EI), racontait la place qu’occupait la foi dans sa vie. Cette missive, publiée par l’université jésuite américaine Marquette en 2011 – où il avait effectué une partie de ses études —, faisait référence à la première prise d’otage dont le journaliste avait fait l’objet, durant six semaines en 2011, alors qu’il couvrait la révolution libyenne.
Il y relate le premier coup de téléphone qu’il avait eu le droit de passer à l’un de ses proches, lors de cette première captivité. À l’époque, il avait appelé sa mère, Diane Foley. « Je priais pour qu’elle sache que j’allais bien. Je priais pour que je parvienne à communiquer avec elle à travers une quelconque force de l’univers », écrivait-il. « J’ai prié pour que tu saches que j’allais bien, avait dit le journaliste à sa mère, au téléphone. N’as-tu pas ressenti mes prières ? »
« Oh, Jimmy, tant de gens prient pour toi », lui avait-elle répondu. La mère du jeune homme lui avait notamment appris l’existence de nombreuses chaînes de prières à son intention, à travers les États-Unis. « Ne les ressens-tu pas ? », avait interrogé sa mère. « Si maman, je les sens ». Dans sa lettre, le journaliste apparaît marqué par « la foi absolue (de sa mère) dans la force de la prière ».
« Plus que tout, la prière a été ce qui aura permis ma liberté, d’abord ma liberté intérieure, et plus tard, le miracle de ma libération au cœur d’une guerre dans lequel un régime n’avait aucune vraie raison de nous libérer. »"