Le sous-directeur du quotidien italien Corriere della Sera, Magdi Cristiano Allam, a rencontré les étudiants au Théâtre Argentina, et retracé pour eux les étapes de sa conversion de l'islam au catholicisme. Il leur a dit notamment :
"Un événement, avant ma conversion, m'a fait réfléchir plus que les autres : le discours du pape à Ratisbonne. A cette occasion, le pape, citant l'empereur byzantin Manuel II Paléologue, a affirmé ce que les musulmans eux-mêmes n'ont jamais contesté, à savoir que l'islam répand son credo, surtout par l'épée.
Il existe un danger plus subtil et plus grand que celui du terrorisme des coupe-gorges ; c'est le terrorisme des coupe-langues, la peur d'affirmer et de divulguer notre foi et notre civilisation, qui nous porte à nous autocensurer et à renier nos valeurs, mettant sur le même plan tout et le contraire de tout : on peut penser à la sharia appliquée aussi en Angleterre.
Le soi-disant ‘bonisme', qui revient à toujours concéder à l'autre ce qu'il veut, est l'exact contraire du bien commun, parfaitement indiqué par Jésus : ‘aime ton prochain comme toi-même' (Mt 19, 16-19). Ce précepte évangélique nous confirme que, tant que nous ne nous aimerons pas nous-mêmes, nous ne pourrons aimer les autres correctement. Ceci vaut aussi pour notre civilisation.
L'indifférentisme et le multiculturalisme sont le contraire d'un tel principe. Sans aucune identité propre, ils prétendent concéder à pleines mains des droits en tous genres et à tous. Le résultat du multiculturalisme a été l'implosion de la solidité sociale et le développement de ghettos et de groupes ethniques en conflit permanent avec la population autochtone."