Dans Valeurs Actuelles, Paul-Marie Coûteaux dénonce l’absence de légitimité du traité européen :
"En avalisant la relance de la supranationalité européenne, et un “nouveau traité” qui, de l’avis général, ne fait que reprendre la Constitution Giscard […] M. Sarkozy fait plus grave encore : non seulement il consent que les neuf dixièmes de la décision politique, y compris dans les domaines régaliens, soient confiés à un cénacle statuant à la majorité, où la France ne pèse plus même 10 % des voix, mais, pire, il s’assoit sur la source la plus indiscutable de la légitimité, le suffrage universel, si nettement exprimé voici deux ans par un référendum dont chacun avait pourtant reconnu le résultat indiscutable.
Que ne le voit-il pas ? C’est sa légitimité, et celle de son gouvernement, que M. Sarkozy fragilise ainsi, au risque de remettre en question celle de l’État et, finalement, tout ordre public. Or, celui-ci est un tout : l’autorité du gendarme ou du percepteur ne peut s’adosser qu’à la reconnaissance d’un ordre juste ; que celle-ci disparaisse, qu’il s’ensuive une crise morale sans précédent, et c’en sera fini de l’application de toute règle publique, de toute loi (on en voit déjà tant privées de toute application), de toute paix publique. C’en sera fini de la République."