Alain Griset, président de l’assemblée permanente des Chambres de métiers, s’oppose à l’assouplissement de la législation sur le travail le dimanche.
"Je m’interroge sur le profil des gens interrogés dans les sondages et qui se disent favorables au travail le dimanche. Sont-ils tous réellement concernés par le travail du dimanche ? Leur demande n’est-elle pas finalement de gagner plus d’argent ? J’ai trouvé le gouvernement très habile sur cette question car elle vise le petit commerce et la grande distribution. Mais pourquoi ne se poserait-elle pas aussi aux fonctionnaires ? Il faudrait que les préfectures, les banques, les services sociaux soient aussi ouverts le dimanche. Le gouvernement constaterait qu’il n’a pas les moyens de payer double ses agents.
L’ouverture le dimanche va juste changer le lieu d’affectation des dépenses vers la grande distribution au détriment de la relance du commerce au centre-ville. Ce n’est pas une bonne politique. Il n’y aura pas plus de pouvoir d’achat pour autant. Il faut savoir qu’à chiffre d’affaires égal, la grande distribution crée quatre fois moins d’emplois que l’artisanat et le commerce. On assiste à la financiarisation du commerce. C’est une erreur politique et économique. Après l’erreur du grand capital, voici l’erreur du grand commerce ! Le libéralisme sans règle, c’est le western. Or, il faut que la concurrence entre grandes surfaces et petits commerces soit loyale car les moyens ne sont pas les mêmes. Nous pensons que l’idée de favoriser le développement des grandes surfaces pour entraîner une baisse des prix est une erreur de vision. Là où la grande distribution a fait disparaître le petit commerce, les prix ont augmenté."
Amédée
Bah oui mais tous les petits commerçants poujadistes et corporatistes auraient dû y penser plutôt, ne pas voter pour Nicolas Sarkozy (comme ils l’ont massivement fait pensant remettre la France au travail… mais aujourd’hui ce sera la France des grandes surfaces qui va travailler le dimanche et eux, les petits commerçants vont mettre la clé sous la porte) mais voter pour le poujadiste d’aujourd’hui, Le Pen.