Dom Erik Varden a donné la retraite annuelle à la mi-novembre à l’abbaye cistercienne de Nový Dvůr en République Tchèque. Dom Erik est né en Norvège, a été baptisé dans l’Église luthérienne, est devenu catholique à 19 ans en Angleterre puis moine et enfin abbé de l’abbaye de Mount Saint Bernard. Il y a cinq ans, le Saint-Père lui a confié le diocèse de Trondheim. Il est donc rentré comme évêque dans son pays.
Les catholiques ont disparu de la Norvège lors de la Réforme. Dans les années quatre-vingt-dix du siècle dernier, ils n’étaient qu’une poignée : trente mille pour quatre millions d’habitants ! Quand Monseigneur Varden a pris possession de son diocèse, aussi grand que la République tchèque, il n’y a trouvé que deux prêtres norvégiens et quelques prêtres étrangers qui les aidaient. Or, Dom Erik a dit ceci :
« Il me semble que nous avons changé d’époque. Nous entrons dans une nouvelle période que j’appellerais de “post-sécularisation”. Le vide de l’athéisme n’a rien apporté de solide à nos contemporains. Il éveille une attente. Je découvre chez les jeunes un désir, une ouverture nouvelle, une soif spirituelle qu’il nous revient de nourrir en annonçant l’Évangile ».
De fait, grâce à l’immigration et à de nombreuses conversions, il y a aujourd’hui en Norvège deux-cent-cinquante mille catholiques de cent trente nationalités et quinze prêtres dans son diocèse, avec deux séminaristes. Deux monastères cisterciens, les moniales de Tautra et les moines de Munkeby soutiennent cette discrète renaissance par leur prière.