Selon le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), le Vietnam a le deuxième taux d’avortement le plus élevé au monde avec environ 300.000 avortements par an. Un chiffre qui, selon l’Association vietnamienne pour le planning familial (VINAFPA), est plutôt compris entre 1,2 et 1,6 million d’avortements pratiqués chaque année.
Même si l’avortement sélectif en fonction du sexe est illégal au Vietnam, les couples, « influencés par le confucianisme », ont tendance à souhaiter des fils. Ces derniers sont considérés comme plus aptes à gérer les biens familiaux, à s’occuper de leurs parents vieillissants et à accomplir les rituels en l’honneur des ancêtres. « L’avortement a été normalisé » dénonce le Dr Kuat Thu Hong, directeur de l’Institut d’études sur le développement social. Il arrive que les femmes subissent plusieurs avortements avant de mettre au monde un garçon.
D’après les chiffres fournis par le département général de la population du Vietnam, d’ici 2034 le pays devrait compter 1,5 millions d’hommes de plus que de femmes et 4,3 millions de plus d’ici 2050, si le déséquilibre entre les sexes reste aussi élevé qu’aujourd’hui. En effet, alors qu’en 2006, il y avait 109 hommes pour 100 femmes, aujourd’hui, ils sont 112,1 pour 100 femmes selon des données de l’Office général des statistiques publiées en 2022.
L’Association vietnamienne pour le planning familial a également souligné que le taux de fécondité était passé de 3,8 enfants par femme en 1989 à 2,1 enfants par femme en 2021.
Source : Gènéthique
AFumey
Ces chiffres bruts ne sont pas directement exploitables: le nombre d’avortements est à rapporter à la population totale au moins. Et pour une évaluation plus pertinente à la proportion de femmes en âge de procréer.